La semaine a été extrêmement difficile pour Emmanuel Macron entre la hausse des carburants et la polémique sur Pétain. Le président est au plus bas dans les sondages et pourtant il affirme qu'il est "heureux".
Écoutez, trouver du bonheur dans ce bourbier. Il est un peu maso le président, non ? Qu’il dise qu’il est déterminé, ça s’entend mais heureux. Je veux bien qu’il aime les bains de foule, mais aimer être pris à partie, même s’il ne faut pas être dupe que les syndicalistes les plus radicaux ou les électeurs de Jean-Luc Mélenchon sont toujours en bonne place sur le trajet du président. Il y a un côté "parcours du combattant" dans son itinérance mémorielle.
Ce qui me frappe à l’Élysée, quand on rencontre les proches du président - j'ai pu échanger avec eux hier - c’est la conviction d’être sur le bon chemin. Je ne dirai pas qu’on y rencontre des gens "tranquilles", absolument sereins, mais il y a cette impression que tout va bien se passer.
Ils voient bien que c’est dur, ils pensent que la grogne contre la hausse des carburants peut susciter une mobilisation importante le 17 novembre. Mais l’essentiel, c’est de conserver le cap. Et le cap c’est le travail, ce n’est pas le pouvoir d’achat, ça c’est ce qu’on répète en boucle.
Un des plus proches collaborateurs du président a cette phrase : "nous ne sommes ni des lapins pris dans les phares ni des cabris sautant dans la plaine". Autrement dit, on poursuit notre but, pas question d’en dévier et rester concentrer sur cet unique objectif : le travail, qui permettra de faire baisser le chômage.
Inutile de se figer ou de s’agiter dans tous les sens, si les Français sont mécontents, s’ils ne perçoivent pas la baisse de la taxe d’habitation ou des cotisations sociales, il faut attendre qu’ils le ressentent, dit-on à l’Élysée. C’est comme si c’était un mauvais moment à passer, et qu’il fallait inévitablement en passer par là.
Le problème c’est que cela donne le sentiment qu’ils n’entendent pas vraiment, qu’ils ne se rendent pas compte réellement de l’exaspération de l’opinion. Vous savez, la politique ce sont des sentiments, c’est irrationnel. Et Emmanuel Macron, tout comme son entourage, fonctionne de manière rationnelle.
Mais le sentiment des Français par rapport à leur président n’est pas objectif, c’est subjectif, c’est du ressenti. Alors de deux choses l’une, soit les Français sont portés par des passions bien françaises, des polémiques, disons que l'on a un peu trop tendance à s’emballer vite, alors que le président est à sa tâche et il a raison d’insister.
Soit c’est lui qui ne comprend pas, qui refuse de voir qu’il y a du rejet et dans ce cas-là, on se prépare à des lendemains douloureux en 2022.
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