Décidément, les duellistes de la présidentielle de 2007 ne quittent pas le devant de la scène. Après Ségolène Royal, qui vient de sortir un livre, c'est Nicolas Sarkozy qui fait la Une du magazine Le Point. Au menu ? Un grand entretien sur les sujets internationaux. C'est sa manière à lui de montrer qu'il peut encore être utile.
Et disons le, il a décidé de le montrer dans un registre "haut de gamme". Son interview dans Le Point, cela entretient l’image du chef de l’État alors que la semaine prochaine, il sera aux côtés de Matteo Renzi et de Gerhard Schröder. Ça le place dans un rôle de référent, d’homme d’expérience, de leader… Plutôt que d’être dans le marécage, de commenter les polémiques ou les bisbilles, il fait du premium, pas du low-cost… C’est assez bien joué.
Pourtant, cela ne l’empêche pas de faire de la politique plus partisane, de recevoir à tour de bras tous les élus qui toquent à sa porte. Mais là encore, c’est pour, dit-on, distiller des conseils, raconter ses faits d’armes et se poser en vigie de la droite.
Le leadership à droite n’est incarné par personne
Alba Ventura
Ce qui frappe, c'est qu'il est encore très populaire dans l'électorat de droite. Il dépasse tout le monde. Il reste le favori pour plus des deux tiers des sympathisants LR. En fait, Nicolas Sarkozy n’a pas été remplacé, les sympathisants ne sont pas passés à autre chose.
Mais c’est assez logique, le leadership à droite n’est incarné par personne. François Fillon a disparu de la circulation, Alain Juppé est replié sur Bordeaux et flirte avec Emmanuel Macron, quant à Valérie Pécresse, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez, ils n’ont pas encore réussi à s’imposer et à marquer les esprits. C'est bel et bien Nicolas Sarkozy qui continue à marquer les esprits.
De là être un recours ? Le problème de Nicolas Sarkozy c’est qu’on lui prête toujours des arrières-pensées. Et puis, ses proches entretiennent ça quand ils disent "qu’en cas de grave crise, il pourrait être un recours". Lui, jure qu’il n’est pas en manque de politique.
Ses électeurs, eux, savent bien que lorsqu’on a été, rien n’est jamais exclu. Mais ils savent aussi que Nicolas Sarkozy s’est fait éjecter de la primaire de la droite, et qu’il vient d’être renvoyé en correctionnelle.
Si vous voulez, les sympathisants de droite, sont très fiers du nouveau statut de leur ancien chef. Ils sont fiers de voir qu'il occupe un positionnement international. Et par ailleurs, ils conservent le souvenir d’un Nicolas Sarkozy fort et énergique. Celui qu’il fut en 2007. De là à l'imaginer en recours... Disons qu’il y a plus une nostalgie qu’une hypothèse.
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