Mort d'Émile, un an après : disparition, enquête, ossements retrouvés… Les moments clés

Ce lundi 8 juillet, cela fera un an jour pour jour qu'Émile, âgé de deux ans et demi, a été vu pour la dernière fois dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). Retour sur une année d'enquête. 

Le 8 juillet 2023 à 18 heures, la gendarmerie est alertée de la disparition du petit garçon, qui vient d'arriver chez ses grands-parents pour les vacances d'été. Les dernières personnes à avoir vu le bambin seraient des voisins, aux alentours de 17h30, dans une ruelle du hameau du Haut-Vernet. Pendant une semaine, les policiers et les bénévoles ratissent les environs dans l'espoir de retrouver l'enfant, en vain. 

Le 18 juillet, une information judiciaire est ouverte. Les recherches continuent, avec un drone et des chiens. Les forces de l'ordre tentent, méthodiquement, de croiser les zones cartographiées contrôlées pour voir si des zones leur ont échappé pendant les battues. Ils auditionnent également toutes les personnes dont le téléphone a borné dans la zone le jour de la disparition de l'enfant. 97 hectares de champs et bois sont fouillés, tout comme les maisons du hameau.

Les recherches restent infructueuses jusqu'à l'automne

 L'accès au hameau est interdit de façon intermittente pour les visiteurs jusqu'à l'automne, afin d'éviter le "tourisme macabre". Fin août, les parents de l'enfant prennent la parole dans le magazine Famille Chrétienne, notamment afin de répondre aux rumeurs concernant leur famille, très pratiquante et ancrée à droite. Toutes les pistes restent ouvertes : l'enfant a pu s'égarer ou être enlevé. L'attaque animale n'est pas écartée. En novembre, les parents d'Émile s'expriment une nouvelle fois dans Famille Chrétienne, cette fois-ci pour supplier : "dites-nous où est Émile". 

Pendant l'automne, les forces de l'ordre traitent plus de 900 signalements. Les gendarmes inspectent le plan d'eau du Vernet, perquisitionnent le domicile d'un jeune agriculteur, détruisent une dalle de béton construite dans une maison située à proximité de celle des grands-parents. 

En mars 2024, nouveau tournant de l'enquête

Le 28 mars, huit mois après la disparition d'Émile, une mise en situation est organisée au Haut-Vernet pour retracer minute par minute les déplacements du petit garçon, avec une quinzaine de personnes qui étaient présentes sur la zone le jour de la disparition du bambin. 

Le 30 mars, c'est la douche froide. Une promeneuse, qui randonnait dans une zone pourtant déjà fouillée, fait la découverte d'ossements. À 150 mètres en contrebas, certains vêtements de l'enfant sont également retrouvés deux jours plus tard. Les enquêteurs concluent rapidement que les ossements appartiennent bien à Émile. 

Cette découverte ne permet pourtant pas d'aider à résoudre le mystère : aucune hypothèse n'est privilégiée, car les enquêteurs ne peuvent pas affirmer que les ossements sont situés là depuis le 8 juillet. Ils auraient pu avoir été déplacés par un humain ou un animal. Des expertises sont réalisées sur les restes de l'enfant pour tenter de déterminer "le point zéro" et pour savoir si les ossements ont été déplacés ou non. 

Les recherches reprennent jusqu'au 10 avril, où le parquet annonce la fin de celles-ci. Des effets "corporels et personnels" d'Émile ont été retrouvés et sont expertisés. "Désormais, l’information judiciaire se poursuivra à la lumière des résultats des découvertes réalisées et des expertises en cours, dans l'objectif de déterminer les circonstances du décès d’Emile", toujours inconnues, a précisé le procureur d'Aix-en-Provence Jean-Luc Blachon dans un communiqué publié ce jour-là.

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