Les infos de 18h - Conflit Hamas-Israël : ce que l'on sait des négociations pour libérer les otages français

Un bilan une nouvelle fois revu à la hausse. Celui des victimes françaises des attaques du Hamas en Israël : 21 morts désormais, et 11 disparus ont été annoncés. Parmi ces disparus, plusieurs sont très probablement otages du Hamas, comme l'a fait savoir le Quai d'Orsay. Des otages pour lesquels la France s'active, comme l'a assuré ce mardi 17 octobre Emmanuel Macron.

"Je veux ici me montrer très prudent, vous comprendrez que je n'en dise pas davantage pour ne pas créer des attentes, qui seraient déçues", a déclaré le chef de l'État, qui ne souhaite pas "mettre en péril les discussions intenses" qui sont en cours. 

Des négociations qui "avancent", a cependant assuré le président, qui indique suivre "heure par heure" ces discussions. Et de s'adresser également aux familles des disparus et potentiels otages, notamment aux proches de Mia Shem, 21 ans et restée introuvable depuis le 7 octobre : "Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour obtenir sa libération, comme celle des autres otages".

Mia Shem, 21 ans, une otage symbolique aux mains du Hamas

Le chef de l'État a donc apporté sa réponse à la maman de la jeune Mia Shem. Âgée de 21 ans, la jeune fille a disparu lors du festival de musique bombardé par le Hamas dans le sud d'Israël.

Une vidéo d'elle, la montrant diminuée et blessée au bras, a été diffusée hier par le Hamas. Sa famille a donc pris la parole ce mardi, à Tel Aviv, pour en appeler aux dirigeants du monde entier. Devant les journalistes internationaux, la mère de Mia a pris la parole, aux côtés d'un portrait de sa fille, qu'elle avait apportée avec elle. "Nous étions à un anniversaire, elle s'était bien habillée et s'était apprêtée pour cette fête", s'est par ailleurs souvenue sa tante, au micro de RTL. 

"Elle nous a dit au revoir, et elle a disparue. Nous avons essayé de l'appeler pendant des heures, jusqu'à ce que le téléphone arrête de sonner", a ajouté cette dernière à propos de sa nièce. 

Nous négocions grâce à des intermédiaires [...]. Nous ne parlons pas directement au Hamas.

Yaakov Peri, ex-membre du renseignement israélien

L'ex-ministre israélien Yaakov Peri fait partie de son comité de soutien. En tant qu'ancien membre des services de renseignement israéliens, ce dernier est en mesure d'affirmer, au sujet de la procédure nationale en matière d'otages : "Nous négocions grâce à des intermédiaires, cela peut-être les Allemands, les Égyptiens ou bien d'autres". Et de nous préciser : "Nous ne parlons pas directement au Hamas, nous n'avons pas des personnes avec qui parler." 

Les négociations s'annoncent difficiles d'après cet ancien agent. À ce stade, les autorités israéliennes n'ont réussi à obtenir directement aucune nouvelle de la jeune femme.

La Turquie, qui avait proposé sa médiation dit avoir reçu des demandes d'aides de plusieurs pays. "Nous avons commencé à discuter", dit Ankara, notamment avec l'aile politique du Hamas. Le président américain Joe Biden est attendu demain en Israël. 2.000 soldats américains ont été placés aujourd'hui en état d'alerte en vue d'un éventuel déploiement.

À écouter également dans ce journal

Enseignant tué à Arras - L'assassin de Dominique Bernard soit être présenté à un juge d'instruction à l'issue de sa garde à vue ce mardi. Bien qu'il soit resté mutique face aux enquêteurs, les investigations ont permis d'en apprendre davantage sur ses motivations. 

Attentat de Bruxelles - Des hommages ont été annoncés pour mercredi en Belgique et en Suède, après l'attentat dans lequel deux personnes ont été tuées lundi soir. Selon le procureur fédéral, l'hypothèse du loup solitaire semble la plus probable à ce stade de l'enquête.

Politique - La Nupes est plus que jamais en passe d'imploser. L'incapacité des Insoumis à qualifier le Hamas de "terroriste" a fini par avoir raison de l'alliance de gauche. Ce mardi matin, la députée Danièle Obono a qualifié le groupe de "mouvement de résistance", fragilisant encore un peu plus les derniers liens.

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