Alors que le tribunal correctionnel de Paris a commencé mardi à examiner le fond de l'affaire dite des "écoutes", qui vaut à l'ancien président Nicolas Sarkozy un procès pour corruption et trafic d'influence, parole ce mercredi à l'un des deux co-accusés : Gilbert Azibert. L'ex-magistrat aurait donné des informations secrètes à Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy. Devant la cour, Gilbert Azibert a bien du mal à se justifier.
À l'époque magistrat à la Cour de cassation, il s'intéresse de près à une procédure dont il n'est pourtant pas chargé : celle lancée par Nicolas Sarkozy dans la saisie de ses agendas dans l'enquête Bettencourt. "C'est un problème juridique qui m'intéresse", assure le magistrat, qui se dit absolument passionné par la procédure pénale.
Mais dans les écoutes, Thierry Herzog affirme à Nicolas Sarkozy avoir eu "des nouvelles de Gilbert Azibert" et que celui-ci dispose d'informations privilégiées. "Je démens avoir tenu ces propos, affirme-t-il à la barre, souvent essoufflé derrière son masque anti-Covid. Je suppose que Thierry Herzog voulait rassurer son client".
Quant au poste de conseiller d'État à Monaco promis par Sarkozy et Herzog, Gilbert Azibert déclare y avoir renoncé et assure n'avoir jamais demandé de coup de pouce au président de la République.
Royaume-Uni - Le vaccin développé par Pfizer sera disponible dès la semaine prochaine au Royaume-Uni, qui devient le premier pays au monde à le rendre disponible à la population