Six mois ferme. Une bonne nouvelle pour Nicolas Sarkozy ? Pas vraiment. Quand bien même il s’est donné un peu de répit en décidant de se pourvoir en cassation. On en est au deuxième procès Bygmalion, et depuis le début, cela a été les montagnes russes. Un an ferme en première instance, puis un an avec sursis requis par le Parquet en appel, pour finalement conclure à une peine de six mois ferme.
On peut considérer que, oui, la condamnation est moitié moins sévère. Mais ce que l’on retient c’est la prison ferme, même s’il ne devrait pas passer par la case prison dans ce dossier. Mais il a quand même rendez-vous chez le juge d’application des peines pour la mise en place très probablement d’un bracelet électronique.
Toujours est-il qu’un président de la République condamné à de la prison ferme, ça n’est jamais arrivé en France. Jacques Chirac, c’était 2 ans de prison avec sursis dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris.
J’ai entendu Me Desry - avocat de Nicolas Sarkozy - parler de contradiction dans le raisonnement des juges. Mais pardon, le raisonnement des juges est parfaitement clair. On peut se raccrocher à quelques similitudes, comme le fait qu’il n’y a pas d’un côté comme de l’autre, d’enrichissement personnel. Ou bien que ni Bayrou, ni Sarkozy ne soient directement accusés d’avoir organisé la fraude : le système des assistants parlementaires pour François Bayrou et le système de la double facturation pour Nicolas Sarkozy, même si les juges pensent que, très probablement, l’un et l’autre ne pouvaient pas ignorer ce qui se passait.
Mais dans le dossier Bayrou, il n’y a pas de preuve, aucune. D’où la relaxe au bénéfice du doute. Dans l’affaire Bygmalion, il y a une infraction au code électoral. C’est ça qui est reproché à Nicolas Sarkozy. Ce que lui ont dit les juges en substance : "Vous n’avez pas mis en place de système de fausses factures, mais vous étiez parfaitement informé que le coût de votre campagne dérapait. Vous avez incité vos équipes à faire un meeting par jour, alors que vous étiez alerté du risque de dépassement du seuil autorisé, et vous le saviez d’autant mieux que vous aviez déjà fait une campagne présidentielle."
Autrement dit, vous connaissiez les règles du jeu, et vous ne les avez pas respectées. Vous, Nicolas Sarkozy président de la République et une nouvelle fois candidat à la magistrature suprême.
Effectivement il a été condamné à 3 trois ans de prison dont un an ferme dans l’affaire des "écoutes", celle que l’on appelle aussi l’affaire Paul Bismuth. Là aussi, il s’est pourvu en cassation. En janvier prochain, il sera renvoyé devant le tribunal correctionnel dans l’affaire de financement lybien de sa campagne de 2007.
Depuis 2020 sa vie est principalement rythmée par ce mauvais feuilleton judiciaire. Son horizon se borne pour le moment à un rendez-vous avec la justice quasiment tous les 6 mois. Pour un ancien avocat, ça ne manque pas d’ironie !
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