Liban : de nouvelles frappes israéliennes tuent un responsable du Hezbollah

Après Gaza et la Cisjordanie, le Liban est, à son tour, devenu la cible d'Israël, qui poursuit, ce mercredi 25 septembre, ses bombardements. Un "entrepôt" à Saadiyat, ville côtière à une vingtaine de kilomètres au sud de Beyrouth a été frappé, selon une source sécuritaire libanaise. Un média officiel libanais a confirmé ces nouvelles frappes.

Le mouvement pro-iranien Hezbollah a, de son côté, annoncé la mort de Mohammed Kobeissi, l'un de ses commandants, tué la veille dans une frappe au sud de Beyrouth. 

L'armée israélienne avait indiqué plus tôt dans un communiqué que "des avions de chasse de l'armée de l'air [avaient] éliminé Ibrahim Mohammed Kobeissi, le commandant du réseau de missiles et de roquettes de l'organisation terroriste Hezbollah". Toujours selon les forces israéliennes, "au moins deux" autres commandants de la force dirigée par Kobeissi ont été tués dans cette frappe, qui, selon le ministère libanais de la Santé, a fait au moins six morts et quinze blessés.

Ces nouvelles frappes interviennent au lendemain de bombardements israéliens sur le Liban ayant fait 558 morts, dont 50 enfants et 94 femmes, et 1.835 blessés selon les autorités libanaises.

Israël assure vouloir continuer les frappes

Le Hezbollah a tiré en réponse "environ 300 roquettes" sur le territoire israélien, "blessant six civils et soldats, la plupart légèrement", selon l'armée israélienne. Le mouvement chiite libanais a lui revendiqué 18 attaques visant le territoire israélien, dont le tir de 90 roquettes contre le siège du commandement nord de l'armée israélienne près de Safed et de drones explosifs contre une base navale au sud de Haïfa, le grand port du nord.

L'espoir d'un apaisement dans cette région s'éloigne donc un peu plus. "Nous continuerons à frapper le Hezbollah. Et je dis au peuple libanais : notre guerre n'est pas contre vous" mais "contre le Hezbollah", a déclaré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans une vidéo diffusée par son bureau. Israël n'a "aucun désir" d'envahir au sol le Liban et préférerait une solution diplomatique pour mettre fin à son conflit avec le Hezbollah, a assuré, de son côté, l'ambassadeur israélien à l'ONU, Danny Danon, rappelant que le but de l'opération au Liban était de faire rentrer chez eux des dizaines de milliers d'habitants du nord d'Israël déplacés par les violences transfrontalières.

Crainte d'une "guerre généralisée"

L'inquiétude face à cette escalade entre Israël et le Hezbollah, allié du Hamas palestinien, a dominé l'ouverture à New York de l'Assemblée générale des Nations unies. "Le Liban est au bord du gouffre", a alerté à la tribune le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

À la tribune de l'ONU, Joe Biden a fait écho à Antonio Guterres, mettant en garde contre une "guerre généralisée" au Liban, et estimant qu'il était "temps de finaliser maintenant" un accord de cessez-le-feu à Gaza.

Le nombre de Libanais déplacés "approche probablement le demi-million" depuis le renforcement de la campagne de bombardements israéliens, a indiqué le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Des dizaines de milliers de personnes, selon l'ONU, ont fui vers Saïda, la plus grande ville du sud, Beyrouth ou la Syrie. Les écoles et universités resteront fermées jusqu'à la fin de la semaine au Liban. 

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