Liban : 492 morts, Hezbollah visé, familles en fuite... Le point sur la situation après les frappes israéliennes

Il n'y a pas encore d'informations sur de nouvelles frappes qui se seraient déroulées cette nuit. Lundi 23 septembre, les frappes ont démarré vers 6h30 du matin, et ont visé Tyre, la plus grande ville du sud du Liban, tout comme Saïda, qui se trouve à une soixantaine de kilomètres au nord de la frontière avec Israël. Donc, plus du tout dans l'extrême-sud du pays qui est habituellement visé par Israël. On est bien plus dans les terres libanaises. Ces frappes israéliennes de grande ampleur ont fait 492 morts. 

Israël indique que les zones visées sont des zones du Hezbollah exclusivement, et des habitations qui seraient utilisées pour stocker des munitions, des armes, ce qui est extrêmement difficile à vérifier. Mais ce sont des civils qui ont fui le sud du pays : des familles entières, des personnes âgées, des femmes, des femmes enceintes et des enfants dont les maisons ont été détruites. Ils l'ont su dans les heures qui ont suivi leur fuite.

Les personnes qui sont arrivées du sud du pays indiquent qu'elles n'ont aucun lien direct avec le Hezbollah dans le sens où ce ne sont pas des combattants. Ce ne sont pas forcément des partisans qui sont impliqués dans la vie du parti. Mais, lorsque l'on est au sud du pays, les drapeaux du Hezbollah flottent partout. Le Hezbollah a un pouvoir qui est extrêmement important et le sentiment d'adhésion aux idées de ce parti religieux. Il y a donc un soutien très important de la situation au Hezbollah dans le sud du pays.

Journée la plus meurtrière au Liban depuis 1975

Beyrouth Sud a également été frappée. Vendredi, il y a eu une frappe très importante qui visait la force al-Radwan du Hezbollah. Neuf membres se trouvaient dans un immeuble. Les frappes israéliennes ont détruit plusieurs immeubles, et ont fait 50 morts. Ce lundi, une nouvelle frappe a touché un quartier sud de Beyrouth.

Dans le sud du pays, c'était la panique pour les familles. Mais même à Beyrouth, dès qu'un avion passe dans le ciel, tout le monde s'arrête quelques secondes et lève le nez vers le ciel pour voir un petit peu ce qui peut se passer. Donc, il y a une inquiétude. Les gens disent que la sécurité est toute relative. Et surtout, il y a ce choc de cette journée de lundi, puisque les Libanais ne se souviennent pas d'une journée aussi meurtrière depuis la guerre civile de 1975. C'est-à-dire que même en 2006 (conflit militaire avec Israël), il n'y a pas eu une seule journée où il y a eu autant de victimes.

La population n'est pas prévenue des bombardements. Il n'y a pas d'alerte précise. Lundi, Israël a simplement envoyé ce message aux populations civiles, indiquant qu'elles devaient quitter les zones où le Hezbollah pouvait stocker des armes.