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"Ici, le pape ne viendra pas" : au sud Liban, les habitants bombardés par Israël "oubliés" par Léon XIV

Si Léon XIV a évoqué le sort du sud du Liban, là où la guerre entre le Hezbollah et Israël fait rage, il n'y viendra pas au cours de sa visite de trois jours.

Le pape Léon XIV au balcon de la basilique Saint-Pierre, jeudi 8 mai 2025

Crédit : Tiziana FABI / AFP

"Ici, le Pape ne viendra pas" : RTL dans le Sud du Liban, aux côtés des habitants bombardés par Israël

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Valentin Boissais & Chloé Berry

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Le pape Léon XIV est arrivé ce dimanche 30 novembre à Beyrouth pour une visite de 3 jours. Cette venue est synonyme de grandes attentes pour les Libanais, pour un tiers chrétien. 

Le pays est en proie à de multiples crises, aussi bien économique que politique, alors que le sud continue d'être ciblé par les forces israéliennes, en guerre contre le Hezbollah.  

Dans les capitales, des centaines de panneaux à l'effigie de Léon XIV ont été installés. A son arrivée, le souverain pontife a été accueilli par des milliers de personnes le long des routes. Ce mardi 2 décembre, 200.000 personnes assisteront à une messe pour la Paix. 

Dans des endroits plus reculés, notamment au sud, où la guerre fait rage, l'atmosphère n'est pas la même… et Léon XIV aux abonnés absents. RTL a voulu se rendre là où le pape n'irait pas. Reportage dans le sud du Liban.

"On nous oublie"

Dans ce village à deux heures de route de Beyrouth où vivaient des partisans du Hezbollah, la plupart des bâtiments se sont écroulés à cause de bombardements israéliens. Les membres du Hezbollah sont devenus quasi invisibles. Ils se cachent, mais les bombardements, eux, continuent chaque jour sur la ligne bleue qui délimite les deux pays.

Dans une école municipale à quelques kilomètres du premier village, le bâtiment de l'école a été reconverti en centre d'accueil pour réfugiés. Selon le dernier décompte, 80 000 personnes n'ont pas pu regagner leur maison depuis un an. 

Youssef, un chrétien, est déçu que le pape ne vienne pas ici. "Je suis Libanais mais je ne veux plus vivre dans ce pays. Je suis fatigué de cette ambiance de guerre", confie-t-il à notre micro.

On perd nos maisons, notre travail, puis maintenant on nous oublie. Alors autant partir. Le plus tôt sera le mieux.

Youssef
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