1. Accueil
  2. Actu
  3. International
  4. Liban : l'inquiétude de la communauté internationale après les frappes israéliennes
3 min de lecture

Liban : l'inquiétude de la communauté internationale après les frappes israéliennes

Alors que les bombardements israéliens au Liban ont fait au moins 492 morts, la communauté internationale a appelé unanimement à la désescalade.

Les bombardements israéliens au Liban ont fait près de 500 morts.
Crédit : AFP
Nathan Joubioux & AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Au moins 492 morts, dont 35 enfants et 58 femmes. C'est le dernier bilan des bombardements israéliens au Liban, qui ont également fait 1.645 blessés, selon le Centre des opérations d'urgence du ministère libanais de la Santé. "C'est un plan de destruction", a jugé Najib Mikati, Premier ministre libanais.

"C'est une catastrophe, un massacre", affirme Jamal Badrane, un médecin de l'hôpital du Secours populaire à Nabatiyé, une ville du sud. "Les frappes n'arrêtent pas, ils nous ont bombardés alors qu'on retirait des blessés", dit-il. 

De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'est félicité, ces frappes permettant, selon lui, d'inverser le "rapport de forces" dans le nord du pays, elles inquiètent l'ensemble de la communauté internationale

À commencer par Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, qui craint que ces bombardements ne plongent le Moyen-Orient dans "une guerre totale". Les civils "paient un prix intolérable, inacceptable", a-t-il également déclaré, évoquant en même temps les nombreux Gazaouis tués ces derniers mois par Israël. "C'est le moment ici de faire quelque chose. Tout le monde doit faire tout ce qu'il peut pour arrêter cela", a-t-il dit, reconnaissant l'échec des efforts diplomatiques menés jusqu'à présent pour arrêter la guerre à Gaza.

Le Haut représentant de l'UE a encore appelé à un cessez-le-feu le long de la Ligne bleue, entre le nord d'Israël et le sud Liban où est implanté le Hezbollah, qui sépare depuis 2000 les forces armées libanaises de celles d'Israël. Il se dit inquiet que le Liban devienne un "autre Gaza".

"Dangereuse escalade israélienne"

Afin d'évoquer la situation, la France a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré Jean-Noël Barrot, le nouveau ministre des Affaires étrangères. "À cet instant, je pense au peuple libanais, alors que des frappes israéliennes viennent de faire des centaines de victimes civiles, parmi lesquelles des dizaines d'enfants. Ces frappes menées de part et d'autre de la Ligne bleue et plus largement dans la région doivent cesser immédiatement", a-t-il déclaré.


Il a ensuite appelé les belligérants "à la désescalade" afin d'"éviter un embrasement régional qui serait dévastateur pour tous, à commencer par les populations civiles". "Au Liban comme ailleurs, la France restera pleinement mobilisée pour résoudre les crises majeures qui fracturent l'ordre international. Elle prendra des initiatives", a-t-il assuré.

Avant la France, l'Égypte avait demandé l'intervention du Conseil de sécurité de l'ONU pour mettre fin à "la dangereuse escalade israélienne", mettant en garde, comme l'a aussi fait la Jordanie, contre le risque d'une "guerre régionale globale".

Israël accusé de "mener toute la région au chaos"

Les États-Unis ont, eux, annoncé qu'ils allaient présenter lors de l'Assemblée de l'ONU des idées "concrètes" pour faire baisser la tension et se sont dits formellement opposés à une invasion terrestre israélienne pour attaquer le Hezbollah, a indiqué un haut responsable états-unien. Washington a également "exhorté" ses ressortissants à quitter le Liban et a annoncé envoyer "un petit nombre" d'effectifs militaires supplémentaires au Moyen-Orient.

La Turquie a également accusé Israël d'être "entré dans une nouvelle phase" qui va "mener toute la région au chaos". "Il est impératif que toutes les institutions chargées de maintenir la paix et la sécurité internationales, particulièrement le Conseil de sécurité des Nations unies, tout comme la communauté internationale, prennent sans délai les mesures nécessaires", a déclaré le ministère libanais des Affaires étrangères. "Les pays qui soutiennent Israël de manière inconditionnelle aident [le Premier ministre israélien Benjamin] Netanyahu à verser le sang pour servir ses intérêts politiques", a encore écrit le ministère turc.

Une "réunion urgente", des pays arabes cette fois, a été réclamée par l'Irak, afin de "stopper" Israël. Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a de son côté, accusé Israël, ennemi juré de Téhéran, de vouloir "élargir" le conflit. La Chine a, elle, appelé ses ressortissants à quitter Israël "au plus vite", tandis que le Kremlin s'est dit très inquiet. 

La rédaction vous recommande
À lire aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte