La ville de Paris accorde la citoyenneté d'honneur à tous les otages retenus par le Hamas

Le vote, jeudi 8 février, a été quasi unanime. Cette "citoyenneté d'honneur", d'une portée symbolique, vise à apporter un soutien public aux personnes encore retenues par le groupe terroriste. Quatre mois après l'attaque, 135 personnes sont toujours captives.

Le couple Haggaï figurait parmi les ressortissants américains pris en otage par le Hamas le 7 octobre 2023.

Crédit : Bryan R. Smith / AFP

ISRAËL - Ce que l'on sait sur les otages encore détenus par le Hamas

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Après l'hommage de la Nation, Paris apporte son soutien. Jeudi 8 février, les 135 personnes encore retenues en otage par le Hamas dans la bande de Gaza ont reçu la citoyenneté d'honneur de la Ville de Paris. Pour Anne Hidalgo, l'objectif de cette annonce est d'apporter une "protection symbolique" de la "ville des droits humains". Elle a été attribuée à titre collectif et à la quasi-unanimité des élus parisiens. Seule une personne s'est abstenue.

Quatre mois après l'attaque, "chaque jour de captivité supplémentaire réduit malheureusement les chances de survie des otages", a déclaré la maire PS Anne Hidalgo dans l'hémicycle du Conseil de Paris, en présence de cinq membres de familles d'otages et de l'ambassadrice d'Israël. Geste de soutien envers des opposants politiques, militants des droits de l'homme ou journalistes de régimes autoritaires, la citoyenneté d'honneur de la Ville de Paris a aussi été accordée, depuis sa création en 2001, à l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo en 2015, la ville de Kiev en 2022 ou au peuple du Haut-Karabakh fin 2023.

Depuis fin janvier, de larges cubes affichant les portraits des otages français encore détenus par le Hamas et du bébé Kfir Bibas, le plus jeune d'entre eux, ornent deux entrées de l'Hôtel de Ville. Si la trêve d'une semaine négociée fin novembre entre Israël et le Hamas a permis la libération de 110 otages, "il en reste 135 encore détenus dans la bande de Gaza", a rappelé l'édile parisienne.

Bientôt un hommage aux Palestiniens

Si "personne ne peut remettre en cause le droit d'Israël à exister", l'élue socialiste a aussi redit son "souhait qu'une solution politique à deux États soit négociée". La Ville de Paris rendra "bientôt" un hommage aux civils palestiniens qui "meurent sous les bombardements incessants", a aussi souligné la maire pour qui "ces morts violent le droit international et celui de la guerre".

L'attaque terroriste du Hamas a entraîné la mort de plus de 1 160 personnes du côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Environ 250 personnes ont été enlevées ce jour-là. Selon Israël, 132 otages sont toujours détenus à Gaza, dont 29 seraient morts.

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