INVITÉ RTL - Otages du Hamas : quelle est la suite du processus ?

Quatre mois après l'attaque du Hamas en Israël, il reste encore plus d'une centaine d'otages aux mains du groupe terroriste. Le Qatar, interlocuteur privilégié de ce dernier, annonçait avoir reçu "une réponse positive du groupe armé sur un projet d'accord de libération d'otages".

Le Hamas exige "un cessez-le-feu permanent" ou "le retrait de l'armée israélienne"

Crédit : JACK GUEZ / AFP

ISRAËL/HAMAS - Georges Malbrunot est l'invité de RTL Bonsoir

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Une centaine d'otages serait encore aux mains du Hamas, quatre mois après l'attaque terroriste en Israël. L'espoir d'une libération des derniers otages semble être relancé, après que le Qatar ait annoncé, mardi 6 février, avoir obtenu "une réponse positive du groupe armé sur un projet de libération d'otages, en échange d'une trêve dans les combats."

Cette annonce signifie concrètement que le Hamas a transmis au Qatar un plan détaillé de cessez-le-feu, consistant à instaurer trois phases de 45 jours d'arrêt des combats. Si ce plan est actuellement examiné par les services de renseignement israéliens, Benjamin Netanyahu s'est exprimé à la télévision dans la soirée du mercredi 7 février. "La poursuite de la pression militaire est une condition essentielle pour la libération des otages", a prévenu le Premier ministre de l'État hébreu.

"Dans la première phase, le Hamas propose de libérer les femmes et les enfants israéliens qu'il détient", a expliqué George Malbrunot, grand reporter au journal Le Figaro. "En contrepartie, Israël fait entrer de l'aide humanitaire et le Hamas demande la prolongation de contacts avec Israël afin d'arrêter la guerre."

"Le Hamas est affaibli mais pas anéanti"

Dans un deuxième temps, le Hamas envisagerait de libérer tous les otages israéliens hommes, sauf les militaires, en échange de prisonniers palestiniens et d'un retrait total des forces israéliennes à Gaza. Au cours de la troisième phase, le groupe terroriste armé serait prêt à remettre les corps d'otages ou de soldats qu'il détient depuis le 7 octobre.

"On constate que l'armée israélienne a du mal à tenir la situation", a également observé le grand reporter. "Elle avance du nord vers le sud, mais lorsqu'elle quitte un lieu, le Hamas et ses hommes ont tendance à revenir et les forces de police du groupe à se reconstituer. Le Hamas est affaibli mais il n'est pas anéanti et il a cette carte des otages qu'il veut monétiser et négocier." Selon George Malbrunot, Benjamin Netanyahu est pris en étau entre ses ministres d'extrême-droite, qui veulent continuer la guerre, et la population israélienne qui veut la libération des otages.

Malgré des perspectives d'une libération potentielle d'otages, le nombre exact de survivants parmi ces derniers est encore incertain. "Les services de renseignement israélien ont annoncé qu'ils avaient des informations sur la mort d'une trentaine d'entre eux, donc il en resterait une centaine", a ajouté le journaliste du Figaro. "On peut penser que le Qatar, dans sa médiation, transmet un certain nombre d'informations, mais cela reste très secret."

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