Attaque du 7 octobre : Macron dénonce le "plus grand massacre antisémite de notre siècle"

Les membres de la garde républicaine ont quitté la cour des Invalides et avec eux, les portraits des 42 victimes franco-israéliennes.

Le président de la République appelle à "ne rien céder à un antisémite rampant, désinhibé ici ou là-bas, car rien ne le justifie, rien. Rien ne saurait justifier ce terrorisme, rien".

Il ajoute que "toutes les vies se valent" dans les "déchirements" du Moyen-Orient.

Emmanuel Macron poursuit : "Les jeunes qui dansaient là ne savaient pas qu'ils étaient dans la mâchoire de la mort, déjà. Il était six heures et le Hamas lança par surprise l'attaque massive et odieuse, le plus grand massacre antisémite de notre siècle".

"Ceux qui tuent par haine trouveront toujours face à eux ceux qui veulent mourir par amour", déclaré le président.

Avec 42 Français ou Franco-Israéliens tués, trois toujours disparus et présumés otages, quatre otages libérés et six blessés, il s'agit du plus lourd bilan côté français depuis l'attentat de Nice le 14 juillet 2016 (86 morts et plus de 400 blessés).

"Quatre mois jour pour jour après car nous sommes 68 millions de Français endeuillés par les attaques terroristes.
68 millions moins 42 vies fauchées, 68 millions dont 6 vies blessées, 68 millions dont 4 vies à jamais meurtries par leur captivité, 68 millions dont 3 vies sont encore prisionnières", a déclaré Emmanuel Macron.

"Leurs chaises vides sont là", ajoute-t-il avant de citer les noms des victimes.

Les portraits des 42 victimes franco-israéliennes sont affichés dans la cour des Invalides, tenus dans les mains de membres de la garde républicaine. Trois sièges sont laissés vides au sein de la tribune des familles, pour symboliser les trois Français toujours retenus en otage.

Tous les portraits des victimes sont au centre de la cour. Le Kaddish de Maurice Ravel, le chant du deuil, est joué

Après avoir salué des représentants politiques, Emmanuel Macron s'est tenu devant les familles des victimes, en silence, avant le début de l'hommage.

Invité de RTL le 6 février, Jordan Bardella sera présent à l'hommage rendu aux victimes. "Je suis très mal à l'aise à l'idée de me retrouver à cet hommage à côté de gens de la France insoumise qui considèrent que les atrocités qui ont été commises par le Hamas en Israël ne relèvent pas du terrorisme mais de la résistance".

Les invités de RTL

POLITIQUE - Jordan Bardella est l'invité de Amandine Bégot

06/02/2024 à 08:00 — 10m01s

"La polémique ne retombe pas : les élus de la France insoumise ont décidé de maintenir leur présence à l'hommage. Pourquoi insistent-ils ? Parce que le respect ne fait pas partie de leur éducation, parce qu’être indécent, c’est leur mode de fonctionnement, parce qu’ils pensent qu’ils ont tous les droits.
Un seul des Insoumis a eu la parole juste : François Ruffin. Quand il affirme : "Les parents qui pleurent leurs enfants ont tous les droits". Oui, ce sont eux qui ont tous les droits. Dans un moment de recueillement, de deuil, de douleur, d’hommage aux disparus, de pensées envers ceux qui sont toujours otages, comment peut-on vouloir s’imposer alors qu’on ne veut pas de vous ? Les Insoumis prétendent qu'ils sont invités, en tant que républicains", a expliqué l'éditorialiste politique Alba Ventura.

L'édito d'Etienne Gernelle

ÉDITO - LFI à l'hommage aux victimes du 7 octobre : "Être indécent, c’est leur mode de fonctionnement", selon Alba Ventura

"La situation humanitaire est terrible et la situation militaire est plus compliquée que prévue mais les opérations militaires sont toujours plus longue qu'on ne le pense au départ", explique au micro de RTL Jean-Dominique Merchet, journaliste à L'Opinion, spécialiste des questions militaires et stratégiques et auteur de Sommes-nous prêts pour la guerre ?.

Un hommage aux victimes françaises de Gaza, une bonne idée ? "Particulièrement dans la séquence qui a suivi le 7 octobre, le 'en même temps', qui a parfois conduit certaines déclarations publiques du Président, a été funeste. (...) On ne rend justice à personne quand on confond tout et tout le monde. Là, vous avez des personnes qui ont été assassinées parce qu'elles étaient juives, 42 Français. Il faut que ce moment soit dédié à cela", estime Me Patrick Klugman.

Sur la présence d'élus LFI à l'hommage : "Les familles ont le sentiment que ces élus viennent cracher sur la tombe de leurs proches. Je demande que ça n'ait pas lieu, que ce moment ne soit pas volé à ces familles et à la nation", déclare Me Patrick Klugman, qui salue néanmoins la position de François Ruffin.

Les invités de RTL

HOMMAGE AUX INVALIDES - Patrick Klugman est l'invité de Amandine Bégot

07/02/2024 à 08:00 — 10m01s

Les élus LFI doivent-ils participer à cet hommage malgré le désaccord des familles ? "Je les ai conjurés de ne pas venir, après c'est un problème de conscience. Je comprends tout à fait qu'ils soient invités, ils sont parlementaires, c'est la règle. Les élus LFI doivent respecter tant leur parole publique qui consistait à dire que le Hamas est un mouvement de résistance, que ce n'était pas du terrorisme, que la douleur de ces familles. Vous êtes protocolairement invité quelque part, est-ce que ça veut dire que vous y êtes à votre place ? Que vous êtes les bienvenus ? Non, évidemment. Il y a quelque chose dans leur attitude qui relève de l'indécence", fustige Me Patrick Klugman.

"Quand on a perdu un fils, une mère, un père, on n'attend plus rien. Un hommage, c'est quelque chose qui vous est offert et que vous venez recevoir. Ces familles viennent recevoir l'hommage de la nation française. Ce qu'ils attendent de ce moment, c'est qu'une fenêtre s'ouvre sur notre mémoire collective française, sur notre conscience nationale. Il s'est passé quelque chose le 7 octobre qui nous regarde directement. 42 victimes étaient des Français", rappelle Me Patrick Klugman, l'avocat de six familles de victimes françaises du Hamas.

Pour les familles de victimes, la présence attendue de plusieurs responsables de La France insoumise (LFI), qui avaient refusé de qualifier l'attaque de "terroriste", reste de ce point de vue incompréhensible, voire inacceptable.

Selon l'Élysée, il s'agit d'une "cérémonie républicaine" dont aucun élu, par définition, ne peut être écarté. Mais il appartient à chacun "d'apprécier l'opportunité de sa présence", souligne-t-on.

"Au nom de quoi peut-on me nier le droit à l'émotion et au chagrin ?", réplique le coordinateur de LFI Manuel Bompard, qui a prévu de s'y rendre, tout comme la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot.

L'hommage, qui débutera à 11h45, s'ouvrira sur la prière des morts du Kaddish, suivie d'un discours du chef de l'État, de la sonnerie "Aux Morts", d'une minute de silence et de la Marseillaise.

Les 55 portraits des victimes françaises de l'attaque du Hamas en Israël seront affichés dans la cour des Invalides, où se déroulera la cérémonie.

Bonjour et bienvenue dans ce live consacré à l'hommage rendu aux victimes françaises de l'attaque du Hamas du 7 octobre dernier.