Conflit Israël-Hamas : ce que l'on sait sur les otages encore détenus par le mouvement palestinien

Aux Invalides, Emmanuel Macron a rendu hommage, ce mercredi 7 février, aux victimes françaises de l'attaque du 7 octobre dernier, menée par le Hamas en Israël. Quatre mois jour pour jour après cette offensive, 136 personnes sont encore retenues par le mouvement palestinien. Le plus jeune otage a un an. Le plus vieux est âgé de 85 ans. 

Au total, 42 Français ont été tués lors de l'attaque. Quatre otages ont été libérés et six ont été blessés le 7 octobre dernier. Trois ressortissants sont toujours portés disparus. Cette semaine, l'Élysée assurait n'avoir aucune preuve de vie de ces trois personnes dont les identités sont connues. Il s'agit d'Orion Hernandez-Radoux, d'Ofer Kalderon et d'Ohad Yahalomi. Le dernier a été blessé le jour de l'offensive menée par le groupe terroriste. 

Selon l'Élysée, des discussions sont en cours. Et ces trois vies françaises restent une priorité pour la France. Présent en Israël en début de semaine, le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a évoqué le sujet, assure le Quai d'Orsay. 

Une trentaine d'otages morts ?

"On a très peu d'informations", a confié l'avocat Patrick Klugman, représentant de familles de victimes du Hamas et d'ex-otages franco-israéliens, au micro de RTL ce mercredi 7 février. Mais selon les informations du New York Times et de plusieurs journaux israéliens, 32 otages, sur les 136, seraient morts. À Tel Aviv, les autorités confirment et parlent de 31 décès parmi les otages se trouvant encore à Gaza. 

Chaque famille concernée a été contactée par Tsahal. Dans la plupart des cas, le décès remonterait au 7 octobre dernier. Les autres familles vivent dans la crainte perpétuelle. La plupart n'ont reçu aucune preuve de vie depuis des mois. Le Hamas refuse toujours de laisser entrer la Croix-Rouge pour rendre visite aux otages. 

Les otages libérés affirment que les conditions de détention sont extrêmes. Selon eux, l'oxygène, la lumière et la nourriture sont présents en très faible quantité. Certains otages auraient aussi été torturés, des femmes auraient subi des violences sexuelles. Ils sont une quarantaine à souffrir d'une blessure ou d'une maladie chronique. Malgré un accord conclu sur des médicaments, la France assure qu'elle ignore si ces traitements ont été distribués ou non. 

Une nouvelle trêve ? Des otages bientôt libérés ?

Sur le plan diplomatique, des discussions entre les différentes parties sont en cours. Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, est en visite dans la région. Il tente d'arracher un accord entre Israël et le Hamas avec la médiation du Qatar et de l'Égypte. 

Ce mardi 6 février, le Hamas a déclaré avoir donné une réponse positive à une proposition de trêve. Elle pourrait permettre, dans un premier temps, la libération de 35 à 40 otages contre 200 à 300 prisonniers palestiniens. Des femmes, des enfants, des personnes malades ou âgées seraient concernés. 

Mais l'organisation terroriste a conditionné son accord à un cessez-le-feu permanent et au retrait des troupes de Tsahal du côté de Gaza. Pour l'État hébreu, ces demandes sont inacceptables. 

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