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Des chambres d'un hôpital de Tel Aviv prêtes à accueillir les otages libérés par le Hamas, en janvier 2025
Crédit : Hermine Le Clech/RTL
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Le Hamas doit libérer les vingt otages israéliens d’ici ce lundi 13 octobre. Ces hommes, âgés de 21 à 48 ans, vont pouvoir retrouver leurs familles dans les prochaines heures. À Tel-Aviv, le département de l’hôpital Ichilov se prépare à les accueillir après deux ans de captivité.
Dès l’entrée du service, les messages de bienvenue s’affichent. "Qu’est-ce que ça fait du bien de te revoir à la maison", peut-on lire sur une grande pancarte bleue. Quelques mots tirés d’une chanson emblématique, reprise chaque semaine sur la place des otages.
Dans le couloir, des fauteuils et une machine à café ont été installés. En face, une dizaine de chambres, toutes aménagées selon le même dispositif : une pour accueillir la famille, l’autre, juste à côté, pour l’ex-otage.
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"Vous voyez, sur le lit, on a mis des petits chaussons, de jolies serviettes, un peignoir, un pyjama, des chaussettes, des vêtements. On a aussi mis des bougies et un beau tapis", détaille Etti Oziel, cheffe du service.
"On est à l’hôpital, mais on veut que ce soit comme à la maison. Après deux ans de captivité, ils arrivent très affaiblis. On ne sait pas ce qu’ils ont subi, s’ils ont été torturés ou abusés. Ici, ils doivent se sentir chez eux, en sécurité, dans une atmosphère chaleureuse.", explique-t-elle.
Chaque otage sera accueilli entre cinq et quinze jours et pris en charge par une équipe dédiée, composé d'une assistante sociale, d'un médecin, d'une infirmière et un psychiatre.
Ce dispositif a déjà été éprouvé. Ces derniers mois, vingt-quatre anciens otages ont été accueillis dans cet hôpital. Le protocole est toujours le même : les rescapés arrivent par hélicoptère et subissent une série d’examens médicaux afin de détecter d’éventuelles blessures ou maladies. Ils bénéficient ensuite d’un accompagnement psychologique et médical.
Il faut notamment "leur réapprendre à manger" après deux ans de captivité et des mois de famine à Gaza, explique le professeur Eli Sprecher, directeur de l’hôpital Ichilov. "La malnutrition, c’est sans doute un problème qu’on va devoir traiter de manière plus intensive et plus complexe que lors des précédentes libérations. On a vu les vidéos des otages : ils étaient isolés, torturés, et aussi affamés dans un état très avancé", poursuit-il.
Pour les accompagner, une grosse équipe de spécialistes de la nutrition sera mobilisée ."Nous avons préparé des protocoles pour éviter ce qu’on appelle le refeeding syndrome. Lorsqu’on nourrit trop rapidement une personne en état de dénutrition, cela peut être très dangereux, voire fatal", précise encore le professeur.
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Par ailleurs, certains otages ont été détenus dans des tunnels si étroits qu’ils ne pouvaient pas se tenir debout, ce qui risque d’avoir des répercussions sur leurs muscles et leur squelette. Ils devront aussi se réhabituer à la lumière du jour, après des mois passés dans l’obscurité des souterrains de Gaza ou de geôles sans fenêtre. C’est pourquoi, dans chaque chambre, la lumière est tamisée et les rideaux restent tirés.
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