À Gaza, la trêve est sur le point d'avoir lieu. Dans la soirée du 17 janvier, un accord de cessez-le-feu a été validé par le Hamas et par le gouvernement israélien. Il entrera en vigueur le dimanche 19 janvier à 7h30 heure française avec la libération progressive de 33 otages (femmes, enfants et hommes de plus de 50 ans) que les hôpitaux israéliens se préparent à accueillir. Ils seront libérés pendant une première phase de six semaines par le groupe islamiste, en échange de 737 prisonniers palestiniens.
À l'hôpital Ichilov de Tel Aviv, une aile du bâtiment est réservée exclusivement aux otages et à leurs familles. Tout est déjà en place, au millimètre près. Dans les chambres, les lits sont faits et des serviettes sont installées.
"On a choisi les objets les plus chaleureux possible. Des couvertures luxueuses, des savons, des pyjamas, des oreillers et même un cadre pour que leurs proches leur apportent des photos personnelles. Tout est fait pour qu'il y ait une bonne ambiance et que ce soit apaisant et sécurisant", raconte l'infirmière en chef, au micro de RTL.
Dans l'une des chambres, trois lits sont placés les uns à côté des autres. C'est ici que les familles pourront se reposer, "car on sait qu'ils ne quitteront pas leurs proches", précise la soignante. Selon elle, "dans la guérison, le plus important pour les otages, c'est d'être avec leur famille pour avancer".
Le personnel médical s'est préparé pour rassurer ces dizaines de personnes traumatisées, retenues par le Hamas pendant plus de 400 jours dans les tunnels de Gaza. Une chambre a même été décorée pour accueillir des enfants, avec à l'intérieur des livres et des jouets.
Les équipes de l'hôpital ont déjà de l'expérience en la matière, après avoir accueilli les premiers otages libérés en novembre 2023. "On a fait une simulation en conditions réelles avec des acteurs au plus proche de la réalité. On a travaillé sur comment les recevoir dans l'urgence", ajoute l'infirmière en chef.
Cette fois, des centaines de personnes vont travailler exclusivement auprès de ces otages. Il sera toutefois impossible de prévoir la nature de leurs blessures après autant de temps en captivité.
"Après 470 jours sans voir la lumière du jour, il peut y avoir de la malnutrition et des maladies chroniques qui n'ont pas été traitées. Il y a des lits qui ont été réservés dans des unités de traitement intensif", détaille Eli Sprecher, le directeur de l'hôpital Ichilov, qui estime que "les problèmes de cette guerre vont [les] poursuivre beaucoup d'années".
Après les blessures physiques, les médecins vont devoir prendre en charge les traumatismes psychologiques. Un bâtiment, actuellement en construction, sera dédié au suivi des otages.
En attendant leur libération, les autorités israéliennes redoutent de se voir remettre de nombreux corps au fil de cette trêve. En effet, la presse locale affirme que le Hamas a refusé de fournir la liste des otages encore vivants. Sur les 33 personnes, il n'est donc pas encore possible de savoir avec certitude qui est encore en vie.
Selon les estimations des services de renseignement, 25 otages seraient encore vivants et le gouvernement a exigé qu'ils soient libérés en premier. Les Israéliens sont particulièrement inquiets quant au sort toujours inconnu d'Ariel et Kfir Bibas, âgés de huit mois et quatre ans lors de leur enlèvement, devenus le symbole des massacres du 7 octobre.
Les femmes et les enfants doivent d'abord être relâchés. S'ils ne font pas partie des premiers otages libérés, cela pourrait donc signifier qu'ils n'ont pas survécu à leur captivité.
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