"J'ai transformé ma colère en combat pour les otages" : deux ans après le 7 octobre, Israël rend hommage aux victimes

Deux ans, jour pour jour, après les attaques du 7 octobre 2023, tandis que les négociations se poursuivent en Égypte, entre Israël et le Hamas, pour obtenir la libération des otages retenus à Gaza, l'État hébreu a rendu hommage aux victimes.

Une minute de silence a été observée à l'aube par les familles de victimes sur le site du festival Nova, théâtre de l'horreur : 370 personnes y ont été tuées par le Hamas. D'autres hommages ont également lieu dans les kibboutz attaqués ce jour-là. 
Près de la frontière de Gaza, à Nir Oz, une affiche avec les visages d'une mère et de ses deux enfants, Ariel, 4 ans, et Kfir, 9 ans, est posée sur une chaise : les Bibas tous pris en otage. Leur histoire a bouleversé le pays et le monde entier, seul le papa est revenu vivant de Gaza après avoir été enlevé par le Hamas.

Deux ans après, personne n'est venu nettoyer leur maison. Une poussette grise recouverte de poussière traîne sur la terrasse, un petit vélo rouillé est renversé. À l'intérieur, les lits sont retournés, de la vaisselle cassée et des morceaux de verre jonchent le sol. La plupart des maisons sont pleines de gravats, les vitres explosées, les murs noircis par les explosions de grenades. 

J'ai transformé ma colère en combat pour les otages

Une proche de victime du 7 octobre, au micro de RTL

"C'est très dur de revoir la maison de mes amis, témoigne Daniel sur RTL. Deux copains d'enfance, deux frères, sont encore aux mains du Hamas. Je les connais depuis que je suis né et ils sont encore à Gaza. C'est terrible".

Près du cimetière, les noms des 65 morts du kibboutz sont égrenés un à un. "J'ai transformé ma colère en combat pour les otages, témoigne la belle-fille de l'une des victimes sur RTL. Je pense qu'ils vont être libérés, mais j'ai peur que Netanyahu fasse tout pour saboter le plan de paix. La souffrance existe des deux côtés de la frontière et il faut que ça s'arrête". 

"Je reviendrai vivre ici, chez moi, confie une rescapée. Après le retour des otages et de la paix".