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Des explosions en Ukraine (illustration).
Crédit : DIMITAR DILKOFF / AFP
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Au moins 51 personnes ont été tuées ce jeudi 5 octobre, dans une frappe russe à l'est de l'Ukraine, ont annoncé le président Volodymyr Zelensky et son gouvernement, relayés par l'Agence France-Presse. La frappe a touché plusieurs commerces, situés dans le petit village de Groza, dans la région de Kharkiv.
Le président ukrainien, en Espagne ce jeudi pour un sommet européen où il dit par ailleurs s'être assuré de la "stabilité" du Caucase, a dénoncé "un crime russe manifestement brutal", dans ce village situé près de la ville de Koupiansk, non loin de la ligne de front avec l'armée russe.
Selon le gouvernement ukrainien, les victimes assistaient à une cérémonie pour honorer la mémoire d'un habitant décédé. Un garçon de six ans figure parmi elles. Vingt-neuf morts ont jusqu'ici été identifiés, a précisé le ministre de l'Intérieur.
Un bilan qui risque de s'alourdir, car "cinq à sept personnes pourraient se trouver sous les débris", a prévenu le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko, qui estime que le nombre des blessés s'élève à sept.
"Il y avait des habitants dans un magasin, et des habitants dans le café (voisin)", a également indiqué le ministre, en précisant que le village comptait 330 résidents. Avant la guerre, Groza était habité par environ 500 personnes.
Les deux établissements se trouvaient dans le même immeuble, a souligné le parquet général, qui a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "meurtre prémédité" et "violation de lois et coutumes de la guerre".
L'attaque a eu lieu ce jeudi vers 13h15 locales (11h15 GMT), dans cette petite localité située à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Koupiansk, a précisé de son côté le gouverneur régional Oleg Synegoubov sur Telegram. Il pourrait s'agir de l'attaque la plus meurtrière sur la région de Kharkiv depuis le début de l'invasion russe le 24 février 2022, a déclaré une porte-parole de l'assemblée régionale citée par des médias.
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Découvrir l'émissionSi peu de détails sont encore connus sur les circonstances précises de l'attaque, et ses conséquences, Volodymyr Zelensky a publié une photo de plusieurs personnes allongées par terre et ne montrant aucun signe de vie. Sur les images publiées par Oleg Synegoubov, on peut également voir des tas de débris et des secouristes sur place.
Ce jeudi, Kiev a souligné que l'Ukraine avait besoin de plus de défense antiaérienne, que Volodymyr Zelensky réclame en priorité depuis plusieurs semaines, notamment auprès des États-Unis, qui ont récemment décliné sa demande de missiles longue portée.
"L'Ukraine a besoin de davantage de systèmes de défense antiaérienne pour protéger notre pays de la terreur", a écrit Roustem Oumerov sur X (ex-Twitter), disant en "discuter avec nos partenaires".
L'aide américaine, primordiale pour la défense ukrainienne depuis le début de l'invasion russe, se trouve par ailleurs paralysée par une crise interne à Washington. Sa poursuite est suspendue à l'issue des tensions réveillées par l'élection présidentielle imminente. Des démêlés qui ont abouti, mardi, à l'éviction du chef républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, en raison d'une fronde de l'aile droite de son parti opposée au déblocage de fonds pour l'Ukraine.
Ainsi, une potentielle catastrophe se profile. Car si le Congrès n'adopte pas, d'ici un mois et demi, un budget annuel comportant une nouvelle enveloppe pour l'Ukraine, Washington ne pourra la soutenir que "quelques mois" encore, selon la Maison Blanche. Une situation qui inquiète Joe Biden, a-t-il reconnu mercredi pour la première fois.
Et bien qu'ils augmentent leur aide, avec un nouveau paquet de 50 milliards d'euros en discussions pour soutenir Kiev jusqu'en 2027, les Européens n'ont pas vocation à se substituer aux Américains, a averti ce jeudi le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell.
Face à ce soutien des Européens à l'Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a lui fustigé "l'hégémonie" occidentale et inscrit son assaut en Ukraine dans la mission de Moscou de "construire un nouveau monde".
Les réactions internationales à cette attaque meurtrière ne se sont pas faites attendre. La coordinatrice humanitaire de l'ONU pour l'Ukraine, Denise Brown, s'est dite "consternée" par la frappe meurtrière, jugeant les images "absolument horrifiantes", dans un communiqué cité par l'AFP.
"Tuer des civils est un crime de guerre", a réagi sur X l'ambassadeur allemand en Ukraine Martin Jaeger. "Ce qui s'est passé aujourd'hui dans le village de Groza est brutal et inhumain. La Russie porte seule la responsabilité de ce massacre de civils", a-t-il ajouté.
La Maison Blanche a quant à elle dénoncé une frappe "effroyable". "Nous devons continuer à soutenir le peuple ukrainien parce que c'est l'effroyable réalité dans laquelle il vit" au quotidien, a ajouté la porte-parole Karine Jean-Pierre.
Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a également employé des mots forts pour qualifier l'attaque. Lors d'un entretien avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky en Espagne, lors du sommet de la communauté politique européenne qui s'est tenu ce jeudi, le chef du gouvernement britannique lui a présenté ses "sincères condoléances pour la terrible attaque contre des funérailles en Ukraine survenue dans la journée", déclarant qu'elle démontrait "le degré de dépravation auquel les forces russes sont prêtes à s'abaisser", a rapporté dans un communiqué un porte-parole de Downing Street.
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