Israël a sommé vendredi 30 mai le mouvement islamiste palestinien Hamas d'accepter la proposition américaine de trêve à Gaza et de libération des otages retenus depuis l'attaque 7 octobre 2023 ou alors d'"être anéanti", le président américain Donald Trump assurant qu'un cessez-le-feu était "tout proche".
Israël fait face à une pression internationale croissante concernant la guerre dans la bande de Gaza et la situation humanitaire dans le territoire palestinien, où un blocus de plus de deux mois, partiellement assoupli la semaine dernière, a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et d'autres biens de première nécessité.
L'armée israélienne y a récemment intensifié ses opérations militaires, dans le but affiché de prendre le contrôle de la totalité du territoire palestinien et de libérer les derniers otages qui y sont toujours retenus.
Dans la soirée, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a indiqué que l'armée poursuivait ses opérations "avec toute sa force" tout en "tout en évacuant la population locale de chaque zone de combat", a-t-il indiqué dans un communiqué menaçant le mouvement islamiste palestinien.
"Les meurtriers du Hamas vont maintenant devoir choisir : accepter les termes de 'l'accord Witkoff' pour la libération des otages ou être anéantis", a déclaré Israël Katz en référence à la proposition de trêve de l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. "Ils sont très proches d'un accord sur Gaza", a indiqué pour sa part Donald Trump lors d'une conférence de presse.
La bande de Gaza est "l'endroit le plus affamé au monde", où "100% de la population est menacée de famine", a déclaré à Genève le porte-parole du bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke.
"Aujourd'hui, un groupe d'individus armés a pris d'assaut les entrepôts d'un hôpital de campagne à Deir el-Balah, pillant de grandes quantités de matériel médical, de fournitures, de médicaments et de compléments alimentaires destinés aux enfants souffrant de malnutrition", a déclaré dans la soirée le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric.
Les négociations sur un cessez-le-feu visant à mettre fin à la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 n'ont pas encore abouti depuis la reprise des combats à la mi-mars, à l'initiative d'Israël, après une trêve de deux mois.
Jeudi soir, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, avait annoncé qu'une nouvelle proposition américaine de cessez-le-feu avait été approuvée par Israël.
Un peu plus tard, Bassem Naïm, l'un des dirigeants en exil du Hamas, avait déclaré que cette proposition ne répondait pas aux demandes du mouvement, dans la mesure où elle "signifie, en essence, la perpétuation de l'occupation, la poursuite des meurtres et de la famine". Selon une source proche du Hamas, le mouvement déplore l'absence de garanties sur la poursuite des discussions pendant la trêve, en vue de parvenir à un cessez-le-feu permanent.
Le Hamas a toutefois indiqué vendredi qu'il menait "des consultations avec les forces et factions palestiniennes" au sujet de la proposition "transmise par Steve Witkoff par l'intermédiaire de médiateurs".
Réagissant aux prises de position du Hamas, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, hostile à tout compromis depuis le début de la guerre, a appelé vendredi le gouvernement à employer "toute la force nécessaire" pour en finir avec le Hamas.
Parallèlement aux opérations dans la bande de Gaza, Israël a multiplié l'expansion de ses colonies en Cisjordanie, ignorant les appels du président français et d'autres dirigeants mondiaux ainsi que de l'ONU en faveur d'une solution à deux États, israélien et palestinien.
Au lendemain de l'annonce jeudi par Israël de la création de 22 nouvelles colonies juives en Cisjordanie occupée, l'Égypte a dénoncé "une nouvelle violation provocatrice et flagrante du droit international et des droits des Palestiniens". "En outre, les colonies israéliennes représentent un obstacle majeur à la réalisation d'une solution à deux Etats et d'une paix juste, durable et globale", a souligné Le Caire dans un communiqué.
Les 57 membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), qui incluent l'Egypte, ont également condamné la décision d'Israël. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a défié ouvertement vendredi Emmanuel Macron et les Nations unies en affirmant qu'il n'était pas question de laisser advenir un État palestinien en Cisjordanie.
De son côté, l'Arabie saoudite a annoncé que son chef de la diplomatie se rendrait dimanche à Ramallah, en Cisjordanie, une première visite à ce niveau dans les Territoires palestiniens depuis 1967.
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