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"Nous sommes frigorifiés, notre tente est inondée" : à Gaza, la tempête Byron accable les déplacés déjà meurtris par la guerre

À Gaza, la tempête Byron frappe une population déjà épuisée par la guerre. Sous des pluies diluviennes, des centaines de milliers de déplacés vivent dans des abris précaires, souvent balayés ou inondés. Les ONG alertent sur un risque sanitaire imminent et appellent Israël à ouvrir davantage l’accès à l’aide humanitaire.

Des destructions à Gaza après des frappes israéliennes le 28 octobre

Crédit : BASHAR TALEB / AFP

"Nous sommes frigorifiés, notre tente est inondée" : à Gaza, la tempête Byron plonge les déplacés dans une détresse absolue

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Gautier Delhon-Bugard - édité par Yasmine Boutaba

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À Gaza, la tempête Byron vient aggraver une situation humanitaire déjà catastrophique. Des pluies intenses se sont abattues sur le territoire dévasté par la guerre, où près de 850 000 personnes ont été déplacées. Beaucoup vivent dans des tentes ou des abris de fortune, installés à même la rue, qui n’ont pas résisté aux vents ni aux torrents d’eau.

Sur les réseaux sociaux, les images de campements inondés se multiplient. Un ancien journaliste qui vit avec sa femme et ses enfants dans un camp de la ville de Gaza raconte à RTL l’angoisse qui s’est installée au rythme de la tempête.

"Nous sommes frigorifiés à cause de la pluie qui tombe sans arrêt et des températures proches de 10 degrés la nuit, raconte-t-il. Il n’y a pas d’installation d’égouts, il n’y a pas de routes, les gens dorment dans des tentes au milieu de la rue, mettant leur vie et leurs enfants en danger à cause de cette tempête. Dans le camp où je vis, il pleut en permanence, notre tente est inondée, je ne me sens pas bien, je ne me sens pas en sécurité. Tout ce qui nous arrive, c’est à cause de l’armée d’occupation israélienne qui a détruit nos maisons et tué nos familles."

Comme lui, des milliers de familles se retrouvent livrées aux éléments, sans possibilité de se protéger du froid, de la boue ou de l’humidité permanente.

Hypothermie, infections, plaies exposées : l’alerte sanitaire des ONG

Face à ces conditions extrêmes, les ONG redoutent une crise sanitaire majeure. Caroline Seguin, coordinatrice d’urgence de Médecins sans frontières à Gaza, a tiré la sonnette d’alarme. "On a des cas d'hypothermie pour les jeunes enfants, on va aussi avoir des infections respiratoires surtout chez les enfants, des diarrhées… Et toutes les personnes blessées vont avoir les pieds et les pansements dans l’eau, qui ne pourront évidemment pas guérir dans ces conditions-là."

À écouter aussi

Sans systèmes d’évacuation d’eau, sans chauffage et avec des infrastructures médicales largement détruites, les conséquences de ces inondations s’annoncent dramatiques. Dans ce contexte d’urgence, les organisations humanitaires ont à nouveau exhorté Israël à ouvrir pleinement le point de passage de Kérém Shalom, indispensable pour faire permettre l'entrée de l'aide humanitaire.

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