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            Tal Shoham lors de sa "libération" par le Hamas, le 22 février 2025.
Crédit : Ali Jadallah / ANADOLU / Anadolu via AFP
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Il s'agit d'un témoignage intense qui prend aux tripes, celui de Tal Shoham, un israélien qui a été l'otage du Hamas pendant 505 jours. Du 7 octobre 2023 au 22 février 2025 aura vécu 505 jours de ténèbres, vulnérable et sans nouvelles de sa famille.
"Je questionnais mes gardes mais personne ne me répondait. Parfois, ils riaient en me disant que je ne reverrais pas mon beau-père de sitôt, puis ils passaient leur pouce sur leur cou pour me faire comprendre qu’ils l’avaient égorgé", raconte l'ancien otage.
Tal Shoham finit par apprendre que sa femme et ses enfants ont été relâchés. "J’ai été trimbalé dans plusieurs planques (...) on m’a habillé en femme intégralement voilée pour avancer incognito dans la foule." Ses geôliers le font plonger sous la terre où il passera près de neuf mois.
"C‘était un petit couloir de 1 m de large, haut de 1,80 m, et d’une douzaine de mètres de long, fermé par une grosse porte de fer", raconte celui-ci.
"Il y avait quatre matelas par terre, un grand trou dans le sol pour nos toilettes. Aucune lumière naturelle ne rentrait". L'homme a souffert du manque d'air dans cette prison souterraine. "Un voile noir passait devant mes yeux chaque fois que je me levais, j’avais besoin de m’accrocher aux murs (...) pour ne pas perdre connaissance", détaille-t'-il.
"Nos geôliers nous donnaient de fausses heures et de fausses dates pour nous perdre. Ils nous hurlaient dessus, nous crachaient dessus parfois, explique Tal Shoham
"Nos vêtements et nos matelas étaient mouillés et sales", raconte-t-il, ajoutant que "en général, nous pouvions prendre une douche et nous changer toutes les trois semaines environ".
"La faim faisait tellement mal à l’intérieur de l’estomac, c‘est indescriptible. Presque rien, un peu de pain pita ou de riz", confie Tal Shoham. Celui-ci pesait 78 kilos avant sa capture, il n'en faisait plus que 55 quand il est sorti.
L'homme a aussi connu la maladie, expliquant que "du pus jaune s’est mis à sortir de mes oreilles. (...) un jour, un gros hématome circulaire est apparu sur ma jambe. Il a viré au jaune, puis au violet. La douleur a commencé à être insupportable, au point de m’empêcher de me déplacer. J’avais développé un scorbut, une maladie qui n’existe quasiment plus dans nos pays depuis des siècles, due à la malnutrition. C‘est la seule fois qu’un médecin est venu m’ausculter."
"Je me suis demandé plusieurs fois si j’allais me réveiller le lendemain", explique Tal Shoham qui affirme que "dans la première maison où l’on m’a caché, je me suis promis que je ferais tout pour rester en vie, digne et humain". 
La première chose qu'a faite Tal Shoham après sa libération et un échange de prisonniers sera de demander à aller aux toilettes. "C‘étaient de vraies toilettes, propres, comme je n’en avais pas vu depuis des centaines de jours", explique-t-il. 
"Je me suis planté devant le miroir. Et là, j’ai commencé à danser une danse de la victoire", ajoute l'otage arrivé au terme de 505 jours de calvaire.
    
    
    
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