C’était l’une des dernières mesures de l’administration Trump. Le 6 janvier, deux semaines avant son départ de la Maison-Blanche, des concessions avaient été attribuées autorisant des forages dans cet immense parc, "le refuge national de la faune Arctique", qui est la plus grande zone naturelle protégée du pays. Y vivent notamment des ours polaires et des caribous.
Cela fait des années que les compagnies pétrolières et les dirigeants d’Alaska veulent exploiter les ressources dans cette zone. Sous Donald Trump, ils avaient eu gain de cause, la possibilité de procéder, via des concessions à des forages sur 6.500 km². À titre de comparaison, c’est la superficie du département de la Drôme.
Mais le ministère de l’Intérieur vient d’annoncer qu’il y a peut-être des soucis juridiques dans l’attribution des concessions. Il dit vouloir étudier les conséquences environnementales. C’est clairement une façon de gagner du temps. Pour sans doute, annuler ces concessions ou imposer des normes environnementales plus restrictives.
L'Arctique se réchauffe trois fois plus vite que le reste de la planète. L’hiver peut atteindre -40°C. Mais l’été dernier on a relevé des températures maximales de +38°C. Ce qui impacte toute la planète. Si les glaciers fondent, le niveau de la mer monte. Autre unquiétude en dégelant, le Permafrost (les terres gelées) libère du CO2 et des polluants.
Alors, y multiplier des forages gaziers ou pétroliers, ne va pas dans le sens de l’Histoire. Des banques américaines et canadiennes avaient même annoncé qu'elles ne financeraient aucun projet dans le refuge.
Ce moratoire rassure les défenseurs de l’environnement car récemment Joe Biden avait pris des mesures, jugées décevantes. Donnant son feu vert à des projets d’extraction pétrolière en Alaska, pas dans le parc en question, dans une autre zone de l’Alaska mais tout de même. Il a aussi donné son accord pour un autre projet, dans le Wyoming. Le président américain a en effet un électorat à soigner et des équilibres politiques à respecter.
Un Conseil de l’Arctique s’est réuni il y a deux semaines. Il a regroupé les huit pays qui ont des terres ou des côtes en Arctique : notamment la Russie et les États-Unis, mais aussi le Canada et des pays européens comme le Danemark ou la Norvège.
L’ensemble de la région c’est l’équivalent 500 milliards de PIB par an : les ressources naturelles, mais aussi le tourisme, la pêche... La fonte des glaces a un autre effet, c’est qu’elle ouvre de nouvelles voies maritimes. Et ça les pays le savent. Il n’y a pas que les États-Unis qui ont des intérêts dans la région. Il n’y a pas qu’eux qui doivent freiner l’exploitation des zones protégées.
La suspension des autorisations de forage, c’est l’exemple parfait de la lutte entre deux logiques : l’une économique et financière. Et une autre à moyen terme et de plus en plus à court terme, qui est la lutte contre le réchauffement climatique.
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