Pratiquement pas un jour sans une nouvelle fusillade aux États-Unis. Déjà 69 au mois de mai. Le pays a toujours eu un souci avec les armes à feu, mais la proportion devient inquiétante et les autorités craignent un été "macabre".
Avec la chaleur, les tensions sont exacerbées. Et il y a plus de personnes dehors. Les statistiques indiquent qu’il y a plus de morts par arme à feu l’été. Des fusillades aux États-Unis, il y en a tellement, que même les médias américains ne les relatent pas toutes. Si on prend seulement le week-end dernier, il y en a eu 12 dans 9 États différents : faisant 11 morts et 70 blessés.
Dimanche à Miami, trois hommes sont sortis de leur voiture, ont tiré à l’arme automatique lors d’un concert : 2 morts et une vingtaine de blessés. Sur des images de vidéo surveillance, on les voit revenir à leur véhicule. Une chasse à l’homme a été lancée, mais ils n’ont toujours pas été retrouvés. À Chicago, au 1er mai, 195 personne ont été tuées, deux fois plus que l'an dernier. À New York, 500 personnes tuées par arme à feu, c’est le chiffre le plus élevé de ces 10 dernières années. À noter que ces chiffres comprennent également les suicides par arme à feu.
Il faut prendre en compte le facteur "déconfinement". Comme partout la criminalité a baissé pendant le confinement. Moins de monde dans les rues, les chiffres avaient baissé. Les chiffres étaient "artificiellement" plus bas donc mécaniquement, ceux de l’année qui suit sont plus hauts. Mais ce n’est pas uniquement un effet statistique.
À Atlanta, la maire, qui dit également redouter un été sanglant, note qu’avant la police liait souvent les homicides aux guerres de gangs, aux trafics de drogue. Mais de plus en plus, ce sont des personnes qui se connaissent. On règle ses différends avec des armes à feu, elles sont "normalisées". Les pertes d’emploi, le sentiment d’injustice, de colère sont une des explications des accès de violence.
À noter que de plus en plus d’enfants de moins de 13 ans sont impliqués. Avec la pandémie, leur suivi a été plus compliqué.
Il y a eu une semaine record au mois de mars avec près de 1,2 million d’armes vendues en une semaine. Un record depuis 1998, date à laquelle on a commencé à comptabiliser les ventes d’armes. L’approche du verdict dans le procès du meurtrier de George Floyd, avec la crainte d’émeutes, est l’une des explications.
L’un des enseignements des dernières études statistiques c’est que pour 1 acheteur sur 5 c’est une première. Il y a une volonté de s’armer et pas seulement parmi l’électorat conservateur. Les hommes blancs sont majoritaires, mais la progression est plus visible chez les femmes ainsi que dans les communautés noires et asiatiques.
Aujourd'hui, 39% des ménages américains possèdent une arme. C’est un droit constitutionnel donc aucun président ne reviendra dessus. Mais Joe Biden veut assurer un meilleur suivi des détenteurs, interdire les armes d’assaut. Le président réussira-t-il là où des prédécesseurs comme Barack Obama ont échoué? C’est une bataille politique.
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