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Un satellite au-dessus de la Terre (illustration)
Crédit : SIPA
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La probabilité de collision est estimée à 1 sur 1.000 mais l'inquiétude est de mise. Ce mercredi 29 janvier, peu après minuit, un télescope spatial lancé en 1983 et un satellite expérimental américain de 1967 vont passer à moins de 100 mètres l'un de l'autre.
Les deux satellites, hors service donc non contrôlables, risquent de se percuter frontalement car ils volent dans des orbites opposées, avec une vitesse relative de près de 15 kilomètres par seconde. Le frôlement - ou la collision - est prévu à 00h39, à 900 km au-dessus de la ville de Pittsburgh, aux États-Unis, selon la société LeoLabs.
Ce type de collision entre des satellites que plus personne ne contrôle sont rares et dangereuses car elles créent des milliers de fragments qui risquent de détruire ou d'endommager des satellites actifs. En 2009, quand le satellite de communication Iridium 33 (actif) et le satellite militaire russe hors service Cosmos 2251 se sont rencontrés, un millier de fragments de plus de 10 cm ont été propulsés, polluant les orbites.
Le télescope spatial IRAS, projet commun de la Nasa, du Royaume-Uni et des Pays-Bas en 1983, a vécu 10 mois. Il pèse une tonne, selon une base de données de l'agence spatiale européenne (ESA), et mesure deux mètres sur quatre.
Le satellite expérimental américain, GGSE-4, a lui été lancé par l'US Air Force en 1967. Léger (85 kg), il a une forme inhabituelle car il est très fin (60 cm) et mesure 18 mètres de longueur mais vole verticalement. LeoLabs a initialement estimé le risque de collision à 1 sur 100, puis l'a réduit à 1 sur 1.000, avec une distance probable de 13 à 87 mètres entre les deux engins.
Mais des incertitudes importantes subsistent sur la trajectoire exacte des satellites. S'ils se percutaient, le choc pourrait créer un millier de débris de plus de 10 cm et plus de 12.000 fragments de plus de 1 cm, comme l'a expliqué à l'AFP Dan Oltrogge, d'Analytical Graphics.
L'altitude de 900 km étant particulièrement fréquentée par les satellites, les opérateurs doivent constamment calculer le risque de collision avec les plus de 20.000 objets catalogués en orbite terrestre, et régulièrement dévier leur trajectoire, ce qui n'est plus possible quand un satellite est mort, comme c'est ici le cas.
En cas de collision, ajouter quelques milliers de débris "créera du travail en plus pour les opérateurs, et plus de risque pour leurs véhicules", prévient Dan Oltrogge. "Cela créera aussi ce qu'on appelle des débris létaux non détectables, car ils sont assez gros pour tuer un satellite, mais trop petit pour être détectés à l'heure actuelle", ajoute l'expert.
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