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Trump et Biden pendant le débat à Cleveland, Ohio.
Crédit : POOL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
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Des échanges houleux, voire violents, entre Donald Trump et Joe Biden. C'est le résultat du premier débat de la campagne présidentielle aux États-Unis qui s'est tenu dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 septembre à Cleveland, dans l'Ohio.
Les Américains les plus patriotiques disent que leur pays est un phare pour tous ceux qui sont dans l'obscurité, qui sont opprimés, mais ce soir ce phare ne brillait pas. Je suis correspondant aux États-Unis depuis cinq ans et j'aime ce pays, j'aime ce peuple et ses valeurs démocratiques. Je vous ai raconté des moments pitoyables, mais ce débat était minable. La pire des télé-réalités.
C'était comme si Trump s'était dopé avec une double dose de trumpisme, du Trump sous ecstasy trumpiste. Il était plus brutal, erratique, menteur, méprisant, agressif, moqueur, percutant et sans gêne que jamais. Une attitude qui rassure certains de ses partisans, qui aiment cette violence des mots et la prennent pour de la force.
Le modérateur de Fox News a dû sermonner à plusieurs reprises le président, qui n'a cessé d'interrompre Biden, d'aboyer, de "japper", comme a dit à un moment l'ancien vice président. Biden a essayé pour sa part de maîtriser son exaspération en se tournant vers le modérateur et vers la caméra, pour prendre les Américains à témoin.
On a senti Biden fébrile à certains moments : il a bafouillé, s'est mélangé les pinceaux. On a senti une concentration intense pour ne pas se laisser entraîner dans la boue. À certains moments, il a vacillé, mais il ne s'est pas complètement effondré. Il ne finit pas KO comme le craignaient certains de ces soutiens.
À quelques moments, il n'a pas pu retenir son exaspération : il a traité le président de "clown", de "toutou de Poutine". Il a lâché cette phrase qui restera dans l'histoire : "Tu vas la fermer, mec ?" Est-il tombé aussi bas que le président, ou a-t-il exprimé ce que beaucoup d'Américains aimeraient dire à leur président ?
En tous cas, on peut dire que Biden n'a pas perdu, même s'il n'a pas l'énergie de Trump. Il n'est pas le vieillard sénile que dépeint le camp Trump depuis des mois. Il n'a pas non plus perdu totalement ses nerfs comme il le fait parfois, et c'est ce que craignaient ses collaborateurs. C'est d'ailleurs cela que cherchait Trump.
Biden n'a pas perdu, mais Trump n'a pas gagné. Il est distancié dans les sondages. Pour gagner, il doit au plus vite rassurer des électeurs modérés, comme les femmes et les seniors, qui l'ont délaissés selon les sondages. Ce soir, il a électrisé sa base, qui doit être ravie, mais je ne crois pas qu'il ait rassuré grand monde. Il est allé jusqu'à refuser de condamner des milices d'extrême-droite, en leur demandant même de se "tenir prêts".
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