"L'interdiction des réseaux sociaux n'est pas la solution" : pour Sam Zirah sur RTL, "on doit apprendre à reconnaître un deepfake au collège"

Un jeune sur quatre aurait un usage problématique des réseaux sociaux. Ce mercredi 26 novembre, le Parlement européen a proposé d'interdire aux moins de 16 ans l'accès libre aux réseaux sociaux dans l'Union européenne pour contrer "les risques physiques et psychiques" encourus par les enfants et les adolescents en ligne. 

Dépendance, enrôlement, harcèlement… la liste des risques est longue pour les plus jeunes. Mais l'efficacité, et surtout la faisabilité de cette mesure, pose question. C'est le débat qui a animé l'émission On refait le monde de RTL ce mercredi 26 novembre.

Du côté des défenseurs des réseaux sociaux, l'animateur et créateur de contenu Sam Zirah dit en "avoir marre" que des parlementaires " tapent en permanence sur les jeunes". "Je trouve ça assez affligeant de voir des personnes parler des réseaux sociaux sans en maîtriser pas les codes", a-t-il lâché.

Éduquer plutôt qu'interdire

Le créateur de contenu suivi par plus de deux millions de personnes sur Youtube ne pense pas que l'interdiction pure et simple des réseaux sociaux est la solution aux maux de la jeune génération. Pour trouver une "solution", il faudrait plutôt regarder du côté de la pédagogie. 

Pour moi, dès le collège, il devrait y avoir une heure, toutes les semaines, de cours d'éducation numérique qui soit obligatoire, où on apprend à reconnaître un deepfake ou une fausse information.

Sam Zirah, animateur et créateur de contenu

L'expert de la télé-réalité appelle aussi à questionner les algorithmes des réseaux sociaux. "Pourquoi il est si compliqué d'imposer à des plateformes de mettre un bouton qui permettrait à tout un chacun de dire 'ok, j'accepte que mon algorithme soit dicté par ma consommation de contenu" ou alors 'je préfère avoir un algorithme qui soit totalement fortuit'", a-t-il remarqué.

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Face à lui, Clara Chappaz, ex ministre déléguée chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique, explique : "Ce que j'apprends aux enfants, c'est comme une voiture. Dans une voiture, il y a un permis de conduire. On doit apprendre aux enfants à utiliser les réseaux sociaux mais on attend un certain âge".