Le coronavirus démontre les inégalités du système social américain, sans même parler des conséquences sociales provoquées par la crise économique que certains annoncent. La séance à Wall Street, lundi 9 mars, devrait être à nouveau très agitée.
Il y a par ailleurs une guerre des prix sur le pétrole, et de plus en plus d’analystes pensent que les États-Unis arrivent à la fin d’un cycle de croissance exceptionnellement long qui a duré une décennie. L’hypothèse d’une récession d’ici la fin de l’année se renforce à mesure que le virus se répand.
En ce qui concerne le système social américain, il n’y a pas de couverture santé universelle comme en France ou dans d’autres pays d’Europe. La plupart des Américains sont couverts par des systèmes de santé privés, plus ou moins bien, avec plus ou moins de remboursements et plus ou moins de cotisations.
Or, on estime que près de 30 millions d’Américains, pas loin de 10% de la population, ne sont pas du tout couverts. Et près de 50 millions d’Américains sont mal couverts. C’est d’ailleurs un sujet qui est au cœur de la campagne de la primaire démocrate puisque Bernie Sanders propose une couverture santé universelle que son rival Joe Biden juge irréaliste.
L’administration Trump s’apprête à déclencher un programme d’urgence qui sert généralement pour les catastrophes naturelles et qui prévoit que l’état fédéral, donc Washington, rembourse les hôpitaux et les médecins. Pas question de laisser mourir un malade porteur du coronavirus. D’autant que le virus risquerait de se propager. Mais les insuffisances de la protection sociale font peser des risques supplémentaires aux États Unis.
Il y a quelques semaines, alors que le coronavirus était encore limité à l’Asie, un Américain est revenu à Miami après un voyage professionnel en Chine. Il ne se sentait pas très bien, il avait des symptômes grippaux. En temps normal, il serait allé acheter des médicaments dans une pharmacie, mais il avait entendu les consignes de prévention des autorités sanitaires qui recommandaient de se signaler en cas de symptômes de ce type au retour de Chine. Il s’est alors présenté aux urgences d’un hôpital où il a été placé dans une salle confinée. Heureusement, il ne s'agissait que d’une simple grippe. Mais quinze jours plus tard, il a reçu une facture de 3.270 dollars alors qu’il n’avait fait que respecter les consignes des autorités sanitaires !
Heureusement, il a une couverture santé, partielle, mais même avec cela il lui reste 1.400 dollars à payer de sa poche. Ce reste à charge est une conséquence des efforts de dérégulation du président Trump. Je ne vais pas rentrer dans le détail, mais ce que laisse craindre cette histoire, c’est que des Américains porteurs du virus vont peut être hésiter et attendre plus longtemps avant de se faire connaître, parce qu’il ne sont pas, ou pas suffisamment bien couverts. Et ça, en pleine crise sanitaire, c’est inquiétant.
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