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Les candidats démocrates Joe Biden et Bernie Sanders
Crédit : JIM WATSON, RINGO CHIU / AFP
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C'est une remontada historique qui rebat les cartes chez les démocrates. Joe Biden a fait un spectaculaire come-back dans la course à l'investiture du parti, lors du Super Tuesday, mardi 3 mars. "Je n'ai jamais vu personne faire un tel retour, jamais", assurait un expert au site Politico, mercredi matin.
Fort d'une impressionnante série de victoires, l'ancien vice-président de Barack Obama a désormais le vent en poupe dans une primaire où Bernie Sanders était archi-favori il y encore deux semaines. Illustration la plus flagrante de ce retour en force, Joe Biden a, au terme d'un coude-à-coude, arraché à "Bernie" l'État du Texas, le second plus important vivier de délégués.
L'ancien "VP", 77 ans, a aussi devancé son grand rival, 78 ans, dans huit autres États : Virginie, Caroline du Nord, Alabama, Oklahoma, Tennessee, Arkansas, Minnesota, Massachusetts. Un grand chelem dans les États du sud du pays. Une véritable renaissance pour certains médias américains, comme le New York Post qui n'hésite pas à titrer "Il est vivant" au lendemain du vote.
Mais le sénateur "socialiste" du Vermont devrait l'emporter en Californie, État encore plus crucial en termes de nombre de délégués. Lors d'une allocution depuis le Vermont, Bernie Sanders a martelé, fidèle à son style combatif, sa certitude de parvenir à la victoire finale.
"Je vous le dis avec une confiance absolue : nous allons emporter la primaire démocrate et nous allons battre le président le plus dangereux de l'histoire de ce pays", a-t-il lancé devant une foule enthousiaste, multipliant les piques envers son rival sans jamais le nommer.
Le grand perdant de la soirée est le milliardaire Michael Bloomberg, qui s'est lancé très tard dans la course mais espérait, grâce à son immense fortune personnelle, déjouer les pronostics.Très loin derrière ses adversaires, il a en particulier obtenu des résultats médiocres en Virginie, État emblématique dans lequel il avait lourdement investi.
"J'ai besoin de votre aide et j'ai besoin de vos votes", a-t-il lancé depuis la Floride, sur fond de spéculations croissantes sur son retrait imminent de la course. Son équipe comptait en effet "ré-évaluer sa candidature" mercredi, selon des médias américains.
Au milieu de la nuit, le multi-milliardaire de 78 ans n'était arrivé en tête que dans le petit territoire des îles Samoa américaines et n'avait décroché qu'une dizaine de délégués, sur les 1.991 nécessaires pour décrocher l'investiture démocrate en juillet.
L'autre revers cruel est celui essuyé par la sénatrice progressiste Elizabeth Warren qui a passé une très mauvaise soirée, perdant même dans son fief du Massachusetts. Si elle n'a pas encore annoncé son retrait, son rêve de devenir la première présidente des États-Unis semble s'être définitivement envolé. "Il est temps de tirer votre révérence, Sénatrice Warren", l'implorait mercredi matin un magazine pro-Sanders.
"Ce n'est pas un secret", "il y a un effort massif pour stopper Bernie Sanders", martèle ce dernier, promettant de "combattre" l'establishment démocrate effrayé par ses idées très à gauche. En brandissant l'exemple de Hillary Clinton en 2016, son équipe met en garde contre une nouvelle défaite si Joe Biden est le candidat démocrate.
Donald Trump, qui suivait la soirée électorale depuis la Maison Blanche, a multiplié les tweets ironiques, voire franchement assassins. Michael Bloomberg? "Le plus grand perdant ce soir". "Ses consultants 'politiques' l'ont pris pour un gogo. 700 millions de dollars dilapidés et il n'a rien récolté si ce n'est un surnom, Mini Mike, et la destruction complète de sa réputation".
Elizabeth Warren ? "Elle n'était même pas proche de l'emporter dans son État du Massachusetts. Elle peut désormais se reposer tranquillement avec son mari et prendre une bonne bière fraîche !"
Au total, les primaires de mardi permettront de distribuer plus d'un tiers des délégués (sur un total de 3.979) qui désigneront leur candidat lors de la convention démocrate de juillet. Après un démarrage catastrophique, Joe Biden a réussi une remontée exceptionnelle en remportant largement la Caroline du Sud et son vote afro-américain jugé indispensable pour tout prétendant démocrate.
Dans la foulée, il a engrangé lundi le soutien de trois ex-candidats: le jeune Pete Buttigieg, révélation des primaires, la sénatrice Amy Klobuchar, populaire dans le Midwest, et le Texan Beto O'Rourke. Les candidats qui se sont désistés en faveur de l'ancien vice-président espèrent lui permettre de faire barrage à "Bernie".
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