Conflit Israël-Iran : les frappes américaines ont-elles détruit le programme nucléaire de Téhéran ?

Dans la nuit du 21 au 22 juin, les États-Unis ont bombardé les installations nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan, Donald Trump se vantant d'avoir "complètement détruit" les installations essentielles d'enrichissement d'uranium de l'Iran.

Mais selon un rapport préliminaire dont le contenu a été décrit par des sources proches du dossier à des médias américains, les frappes n'auraient pas éliminé complètement les centrifugeuses ou les stocks d'uranium enrichi iraniens. Elles auraient plutôt scellé les entrées de certaines installations sans détruire les bâtiments souterrains.

"Les sites nucléaires en Iran sont complètement détruits!", a réitéré mardi le président américain sur son réseau Truth Social, réfutant ces informations. 

Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison Blanche, a confirmé l'authenticité du rapport tout en déclarant qu'il était "tout à fait erroné et classé 'top secret' et pourtant divulgué". Cette fuite "est une tentative évidente de rabaisser le président Trump et de discréditer les courageux pilotes qui ont parfaitement exécuté leur mission pour détruire le programme nucléaire iranien", a-t-elle écrit sur X. 

"La partie n'est pas terminée"

Après les frappes, le ministre de la Défense Pete Hegseth avait estimé qu'elles avaient "dévasté le programme nucléaire iranien". Le chef d'état-major américain, le général Dan Caine, s'était montré plus prudent en déclarant qu'elles avaient causé "des dommages et des destructions extrêmement graves" aux installations visées.

Mardi, l'émissaire américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff, a lui affirmé sur Fox News que dans les trois sites ciblés, "la plupart, sinon la totalité, des centrifugeuses ont été endommagées ou détruites de telle sorte qu'il sera presque impossible de relancer le programme".

De son côté, le gouvernement iranien a annoncé avoir "pris les mesures nécessaires" pour assurer la poursuite de son programme nucléaire. Un conseiller de l'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a affirmé que son pays possédait toujours des stocks d'uranium enrichi et que "la partie n'(était) pas terminée".

Israël, qui a accusé l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique - ce que Téhéran a démenti, défendant son droit à developper un programme nucléaire civil -  a lancé à partir du 13 juin des attaques massives sur l'Iran. Qui a répondu à cette offensive par des tirs de missiles.

Annoncé par Donald Trump, un fragile cessez-le-feu est en place depuis mardi. Cette guerre de 12 jours a fait au moins 610 morts et plus de 4.700 blessés en Iran, selon un bilan officiel qui ne recense que les victimes civiles. Les tirs iraniens sur Israël ont eux fait 28 morts, d'après les autorités.

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