Conflit Israël-Iran : quelles sont les options d'Ali Khamenei après les frappes américaines ?

Les États-Unis ont infligé des "dégâts monumentaux" aux sites nucléaires iraniens, a affirmé Donald Trump. Le régime iranien a désormais le choix entre plusieurs stratégies.

L'ayatollah Ali Khamenei, le 8 janvier 2020 (illustration)

Crédit : HO / IRANIAN SUPREME LEADER'S WEBSITE / AFP

IRAN - Quelles sont les options d'Ali Khamenei ?

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Ce lundi 23 juin, Donald Trump a salué les résultats des frappes sur les sites nucléaires iraniens. Le président américain continue par ailleurs de menacer Téhéran : "ce sera soit la paix, soit la tragédie", a-t-il déclaré lors d'une allocution. Quelle est désormais la stratégie du régime des mollahs ? Pour Ali Khamenei, la riposte n'est pas la priorité, c'est d'abord de rester vivant. Le guide suprême est confiné dans un bunker sans moyens de communication avec un seul homme de confiance qui fait le petit télégraphiste.

Le guide suprême Khamenei a devant lui trois options. Tout d'abord, négocier, reprendre contact avec l'émissaire spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, et s'aplatir en acceptant toutes les conditions américaines. Il lui sera alors difficile de garder sa crédibilité face à son peuple. Il peut aussi attaquer. Mais d'après Israël, l'Iran a perdu la moitié de ses lanceurs et 40% de son stock de missiles balistiques, sachant que l'Iran n'a pas d'avions. Le ministre iranien des Affaires étrangères se rend ce lundi 23 juin à Moscou pour réclamer de l'aide à Vladimir Poutine.

Mais quelles cibles viser ? Israël ou alors défier les Américains en lançant des missiles sur leurs bases dans la région ? L'attaque peut aussi passer par le terrorisme, les attentats peuvent reprendre de plus belle. Puis troisième option : sortir du traité de non-prolifération nucléaire et fabriquer sa bombe, si l'Iran en a encore les moyens.

Bloquer le détroit d'Ormuz

La carte d'une riposte pétrolière serait aussi potentiellement dans la main de l'Iran. Téhéran menace de bloquer les 33 kilomètres de large du détroit d'Ormuz, entre l'océan Indien et le Golfe persique, là où passe 20% du pétrole et du gaz mondiaux et la moitié des importations chinoises. L'Iran peut décider de le bloquer avec un barrage de navires, ou alors en semant dans l'eau des mines ou en bombardant les supertankers qui se risqueraient dans le passage.

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