Iran : que sont les proxys et quel est leur rôle dans le conflit face à Israël ?

Les capacités de réplique iraniennes sont réduites. Vont-ils répliquer contre les États-Unis ou continuer à répliquer contre Israël ?  Le 23 juin 2025, sur l'antenne de RTL, le général Dominique Trinquand a notamment évoqué le rôle des "proxys" dans la responsabilité et l'influence de l'Iran dans ce conflit. 

Quand on parle de proxys, on parle des alliés de l'Iran. À Téhéran, on appelle aussi ça l'axe de la résistance. Ce sont des milices armées au Liban, en Irak, en Syrie et au Yémen. Il s'agit aussi du bras armé de l'Iran pour toutes les opérations à l'extérieur. C'est l'Iran qui les finance avec l'argent issu du pétrole. Elle leur fournit des armes, des conseillers militaires, du soutien logistique. Les proxys attaquent sur ordre de l'Iran et ce dernier se défausse en niant toute implication et évite ainsi les représailles. 

Combien y a-t-il de proxys ?

On estime leur nombre à 200.000 combattants. Cela peut sembler beaucoup, mais ils sont très affaiblis actuellement. C'est notamment le cas du Hezbollah au Liban. C'est l'Iran qui a soutenu sa création après la révolution islamique de 1979. Il y a aussi la branche irakienne du Hezbollah. Ce sont les plus fidèles, selon les experts. Ils attaquent régulièrement les bases américaines dans la région. On peut aussi ajouter le Hamas et le djihad islamique palestinien, la brigade du peuple de Zeinab au Pakistan ou les forces de défense nationale en Syrie. Et puis, il y a les Houthis au Yémen. C'est vers eux que se tournent les regards aujourd'hui.

Faut-il redouter une réplique des Houthis ?

 Les Houthis sont placés sur les rives de la mer Rouge et sur le golfe d'Aden. Ils ciblent les navires, notamment les forces navales américaines arrivant en renfort. Pour l'instant, depuis l'opération américaine, ils n'ont pas réagi. Mais ils ont encore un arsenal de missiles importants, assez pour déstabiliser le commerce international.