2 min de lecture

"Un déni collectif" : le patron de la Mutualité française dénonce sur RTL "une TVA sur la santé" et appelle à réguler les dépenses de santé

Invité de RTL ce mardi 16 décembre, le président de la Fédération nationale de la mutualité française, Éric Chenut, dénonce le désengagement de la Sécurité sociale et les hausses des taxes des pouvoirs publics.

Eric Chenut sur RTL

Crédit : RTL

"Un déni collectif" : le patron de la Mutualité française dénonce sur RTL "une TVA sur la santé" et appelle à réguler les dépenses de santé

00:10:06

"Un déni collectif" : le patron de la Mutualité française dénonce sur RTL "une TVA sur la santé" et appelle à réguler les dépenses de santé

00:10:06

Thomas Sotto - édité par Chloé Berry

Je m'abonne à la newsletter « Économie »

L'inflation des prix des mutuelles va se poursuivre l'année prochaine. Invité de RTL ce mardi 16 décembre, le président de la Fédération nationale de la mutualité française, Éric Chenut, a réagi à la hausse des cotisations en moyenne de 4,3% pour les contrats individuels et de 4,7% pour les contrats collectifs en 2026. 

Pour justifier cette hausse, le dirigeant de la Mutualité française invoque l'augmentation des dépenses de santé, dont les Français n'ont pas forcément conscience, puisqu'on ne leur "dit pas". "Il y a une forme de déni collectif là-dessus."

Sur les cinq dernières années, les tarifs des complémentaires santé ont déjà bondi de plus de 27%, soit deux fois plus vite que l’inflation. "Cela évolue au strict rythme des dépenses de santé", garantit-il, ajoutant que cet effort individuel va être de "plus en plus important" au fil des années.

"Une solution de facilité"

Outre la dynamique des dépenses santé liées au vieillissement de la population, il invoque le budget de la Sécurité sociale qui prévoit des "dépenses nouvelles" transférés aux complémentaires santé. Plombée par un déficit de 22 milliards en 2025, la Sécu est en difficulté. Le PLFSS prévoit une taxe d'un milliard d'euros pour renflouer les caisses. "Il faut avoir en perspective que cette taxe est une 'TVA sur la santé' et qu'elle devra être assumée par l'ensemble de la population", tranche Eric Chenut.

À lire aussi

"Si cette taxe est votée cet après-midi, les contrats de complémentaires santé vont être taxées à 16,2% et vont continue d'augmenter. Il faudrait rejeter cette taxe. Ce PLFSS ne règle pas les problèmes de notre pays", lance le président de la Fédération nationale de la mutualité française, ajoutant que cette "TVA sociale" est une "solution de facilité".

Eric Chenut appelle à revenir à du "bon sens" en matière de dépenses de santé, notamment à plus de pertinence dans les prescriptions. Il indique également qu'il faudrait revoir la financiarisation du système : "Il y a des acteurs qui captent de la valeur sur notre système de santé", regrette-t-il.

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info