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La "taxe soda" a-t-elle vraiment fait baisser la consommation de boissons sucrées ?
En vigueur depuis sept mois, la "taxe soda" a provoqué une hausse des prix de plus de 20% pour des boissons sucrées telles que Coca-Cola, Fanta et Red Bull, entraînant une chute des ventes de 17 millions de litres.
Des canettes de soda (illustration)
Crédit : JOEL SAGET / AFP
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Il s'agit d'un changement majeur qui n'est pas passé inaperçu. La taxe soda sur le sucre, qui existe depuis 2018 en France, a été revalorisée il y a sept mois le 1ᵉʳ mars dernier. Depuis, les prix de nombreuses boissons sucrées ont augmenté.
La bouteille de Coca-Cola, par exemple, est passée de 27 à 61 centimes, la taxe ayant entraîné une hausse des prix de 22%. Par ailleurs, cette modification du coût, dépendant du taux de sucre de chaque produit, n'est pas la même pour toutes les boissons. Le prix des produits Red Bull a augmenté de 12%, Orangina de 17%, Oasis, 25% et 27% pour Fanta.
Pour rappel, l'objectif sanitaire de ce "coup de matraque" sur le sucre était de faire baisser la consommation de boissons sucrées. Un objectif relativement réussi, selon les chiffres de l'institut NielsenIQ sur l'évolution des boissons sucrées depuis l'instauration de la taxe.
Une baisse de ventes de plus de 15 millions de litres
Les ventes de Coca-Cola ont baissé de 17 millions de litres. Cela représente une chute de 2% des ventes de l'entreprise, tournant habituellement autour des 2 milliards de litres annuellement. Le Fanta décompte une baisse similaire, de 16 millions de litres en moins.
Ce phénomène est cependant accompagné d'une progression des boissons sucrées aux édulcorants : il y a un transfert de consommation. Depuis la revalorisation de la taxe sucre, les ventes de Coca-Cola sans sucre ont augmenté de 5 millions, comme les boissons de fruits sans sucre et les boissons énergisantes sans sucre, de 6 millions.
La taxe sucre a donc entraîné un transfert de consommation vers les alternatives sans sucre contenant des édulcorants.
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