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INVITÉ RTL - Alimentation : "Les produits les plus sains ne sont pas les plus accessibles", selon Foodwatch
Une nouvelle enquête de Foodwatch menée sur plus de 400 produits vient confirmer ce que l'on savait déjà : avec un budget serré, il est difficile de bien manger. En effet, dans nos rayons, moins cher veut souvent dire plus sucré.
Un supermarché à Lyon, le 28 octobre 2016.
Crédit : JEFF PACHOUD / AFP
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Une nouvelle étude de Foodwatch, publiée mercredi 15 janvier, montre que les aliments les moins chers contiennent souvent plus de sucre que la moyenne, alors que les plus chers sont souvent les moins sucrés. En effet, l’organisation de défense des consommateurs a passé au crible 400 produits vendus en supermarché et appartenant à 12 catégories différentes.
"Nous avons choisi des articles dont tout le monde ne sait pas forcément qu’ils contiennent du sucre", explique Audrey Morice, chargée de campagne chez Foodwatch, sur RTL. L'enquête révèle que 85% des produits analysés par l’association contiennent du sucre ajouté, toutes catégories confondues. "On ne parle pas de bonbons, de biscuits ou de sodas, mais bien de produits dans lesquels non seulement on ne s’attend pas à trouver du sucre ajouté, mais dans lesquels on ne devrait tout simplement pas en trouver", pointe Foodwatch dans son enquête. "C’est un constat qui est aberrant", affirme Audrey Morice, déplorant le fait que "si vous n’avez pas les moyens d’acheter les produits les plus chers du rayon, votre santé y passera".
Parmi les articles étudiés : le pain de mie, les petits pois, la mayonnaise ou les pizzas. Pour les mayonnaises, les cinq tubes les plus accessibles concentrent, en moyenne, 417 % de sucre en plus que les références les plus chères, explique la responsable Foodwatch. Pour les pizzas, les plus bas de gamme comportent 117 % de sucre en plus que les plus chères, là où les pizzas surgelées en contiennent 183 % de plus.
Les distributeurs mis en cause
Dans la plupart des cas, les gammes les moins chères retenues par Foodwatch, et qui contiennent le plus de sucre, sont celles des marques des distributeurs. "Les distributeurs portent la responsabilité de cette offre biaisée et discriminante", a dénoncé Audrey Morice.
Fodwatch a indiqué à l’AFP rencontrer prochainement la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, sur proposition de cette dernière, pour "avancer sur ce dossier", et l’ONG a lancé une pétition pour demander aux "5 principaux distributeurs" français (Auchan, Carrefour, Coopérative U, E. Leclerc et Intermarché) de revoir la recette des produits de leurs marques. Elle avait reçu près de 4.000 signatures mercredi matin.
