C’est un choc historique pour le secteur automobile. Les immatriculations de véhicules neufs en France ont reculé de 88% par rapport à l’année dernière, ce qui est tout simplement du jamais vu. Aucun effondrement de cette ampleur dans l’histoire du marché automobile français n'a été décelé et on s’attend à un repli de 30% des immatriculations sur toute l’année 2020.
Lors de la crise précédente, en 2008/2009, on était sur des baisses d’immatriculations de l’ordre de 8%. Cette fois, si on additionne les voitures pour les particuliers et les véhicules de société, on a vendu 28.000 automobiles le mois dernier contre 232.000 en avril 2019. Si les concessions étaient fermées, les ventes se sont faites par des livraisons de voitures commandées avant le confinement, notamment pour le personnel médical qui avait besoin de rouler, mais aussi de la part des administrations comme la police, la gendarmerie et les pompiers.
Ceux qui ont acheté des voitures neuves étaient souvent liés aux professions qui ont continué à se déplacer pour lutter contre le Covid-19. Finalement, on se rend compte, avec les immatriculations de voitures, de l’impact du confinement sur notre économie. Le moteur a calé et on ne s’en rend pas forcément compte, pendant cette période de confinement où on continue à toucher un salaire, même au chômage partiel, et où on continue à percevoir des prestations sociales.
Pour compenser les pertes, l’État injecte, depuis bientôt 8 semaines, des milliards pour remplacer tous les milliards que les acteurs économiques, les industriels ne produisent plus. L’industrie automobile pourra se relever d’un tel choc mais elle va, là encore, avoir besoin d’un coup de pouce de l’État, avec des primes à l’achat de véhicules neufs.