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Carburant : faudra-t-il baisser les vitesses autorisées pour faire des économies ?

Selon l'étude d'un cabinet de conseil, baisser sa vitesse de 20 km/h sur autoroute pourrait permettre d'économiser 25% de carburant. La mesure séduit Elisabeth Borne, mais elle avait été rejetée par Emmanuel Macron.

Le compteur de vitesse d'une voiture (image d'illustration)
Le compteur de vitesse d'une voiture (image d'illustration)
Crédit : Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Carburant : faudra-t-il baisser les vitesses autorisées pour faire des économies ?
00:02:42
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Christophe Bourroux - édité par Benoît Leroy

C'est un débat qui prend de l'ampleur, mais il est toujours aussi explosif. Celui d'un éventuel abaissement de la vitesse sur l'autoroute de 130 à 110 km/h, alors que les prix à la pompe flambent et que la planète brûle. Le cabinet de conseil Asteres s'est, justement, penché sur les économies que permettraient une telle mesure. 

Si vous levez le pied sur autoroute et diminuez votre vitesse de 20 km/h, en roulant à 110, vous pouvez économiser jusqu'à 25% d'essence. Un bon résultat lorsque l'on sait qu'une famille dépense en moyenne 500 euros par an de carburant, sur autoroute. Cette baisse permettrait donc une économie d’environ 125 euros... soit un gain de 0,3 % sur le pouvoir d'achat d'un ménage. 

Il n'en fallait pas davantage pour que les défenseurs de l'abaissement de la vitesse sur autoroute ne se réveillent, comme le climatologue Jean Jouzel, qui pointe l'urgence climatique et la réduction - nécessaire et impérative - des émissions de CO2. Et pour cause, plus vous roulez vite, plus votre véhicule doit lutter contre la résistance de l'air. Or, en passant de 130 km/h à 110, votre voiture rejette alors un quart de CO2 en moins.

Élisabeth Borne, favorable aux 120 km/h

De l'autre côte du ring, les associations comme 40 millions d'automobilistes expliquent que cette mesure n'aurait aucun gain significatif. Pour appuyer cette position, il rappelle que la vitesse moyenne sur autoroute n'est "que" de 118 km/h. Dans le même temps, ils estiment que cela ferait augmenter le temps de parcours. Près de 45 minutes supplémentaires, par exemple, pour un trajet de 500 kilomètres.

Du côté du gouvernement, on est tenté par cette mesure. Celle-ci s'inscrirait alors parfaitement dans la chasse au gaspillage, comme lors du premier choc pétrolier en 1973 où la vitesse avait été abaissée pour la première fois : 120 km/h sur autoroute. Par ailleurs, la Première ministre Elisabeth Borne avait déclaré en mai dernier qu'à titre personnel, elle y était favorable.

Une mesure proposée... et déjà rejetée par le président

Seul hic, et il est de taille, cette mesure faisait partie des recommandations de la Convention Citoyenne pour le climat et rejetée par le président de la République. C'est un "dossier explosif", glisse un proche du dossier à RTL. Tout comme celui du passage aux 80 km/h sur les nationales. À l'origine, notamment, du mouvement des "gilets jaunes" en 2018.
 
Plus surprenant, les associations de sécurité routière sont contre la mesure. Leur raisonnement est simple. Beaucoup d'automobilistes risqueraient de ne plus emprunter les autoroutes, pour aller sur les nationales. Or, les accidents sur ces nationales sont trois à quatre fois plus nombreux. Un argument choc qui pourrait bien peser dans ce débat passionné.

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