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Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer rencontre des professeurs le 31 août 2020 à Château-Gontier
Crédit : Damien Meyer / AFP
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"L'Éducation nationale, c'est le temple des lâchetés", a déclaré, mercredi 21 octobre sur RTL, Fatiha Agag-Boudjahlat, professeure d’histoire-géographie et essayiste. Des propos jugés mensongers et diffamatoires par Philippe Vincent, secrétaire général du SNPDEN-UNSA (Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale), principal syndicat des chefs d'établissement.
En tant que proviseur, le secrétaire général "hésite entre exaspération et écoeurement" face au discours de Fatiha Agag-Boudjahlat, interrogée après l'attentat contre l'enseignant Samuel Paty, décapité vendredi aux abords du collège de Conflans-Saint-Honorine.
Il estime que cette enseignante "n'a pas de légitimité particulière" pour "proférer de tels propos pour partie mensongers et potentiellement diffamatoires". "Je trouve que son discours est indigne, qui plus est, un jour d’hommage national", a jugé le syndicaliste, déplorant "la vision" de Fatiha Agag-Boudjahlat de "notre institution".
Philippe Vincent s'est dit choqué par "toute une série de contre-vérités", notamment lorsqu'elle avance qu'un inspecteur ne se déplace pas sans qu'il y ait un rapport écrit ou une faute, "ce qui est évidemment contraire aux relations que nous avons avec notre institution et les corps d'inspection". En outre, il dément qu'il n'est pas autorisé de recevoir "des parents qui ne sont pas élus", puisque "les textes nous invitent au dialogue", pointe le secrétaire général du SNPDEN-UNSA.
"J'imagine que ma collègue principale ne connaissait pas le caractère d'imam autoproclamé de M. Sefrioui", poursuit-il, soulignant que contrairement à ce qui a été dit, la principale avait signalé les faits. "Toutes ces contre-vérités prouvent bien que le dossier est mal maîtrisé et mal connu", conclut Philippe Vincent.
Les enseignants se sentent abandonnés par la hiérarchie. Mais de quelle hiérarchie parlent-ils ? "Je ne sais pas de qui on parle", répond le syndicaliste "mais on généralise bien trop", estime-t-il, assurant que "plus de 900 signalements ont été signalés à notre administration". "Cette idée que", l'Éducation nationale "serait lâche (...) ne me semble pas correspondre à la réalité", avance-t-il. Il précise que plusieurs dispositifs de signalement ont été mis en place pour réagir notamment via "l'action des cellules 'Valeurs de la République'".
Philippe Vincent admet cependant que certains membres de l'Éducation nationale rapportent souvent des problèmes liés à l’enseignement de laïcité. "Oui, ça fait partie des questions qu’ils nous posent régulièrement et des sujets que nous abordons collectivement ensemble".
Les chefs d'établissement ont les moyens de travailler, assure-t-il : "Nous avons à peu près tous les outils". "Les rapports notent tous que notre institution a progressé", explique le secrétaire général du SNPDEN-UNSA. Il reconnaît que des avancées sont encore attendues dans la "rapidité" de la réaction de l'administration et "la réponse adaptée" aux faits signalés.
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