Comment repérer les personnes radicalisées avant leur passage à l'acte ? C'est justement le travail du renseignement territorial et de la DGSI. Il y a des référents radicalisation du sport, de la santé, de l'éducation. Et puis ce numéro vert "Stop fjihadisme", dont 10% des appels ont donné lieu à des inscriptions au FSPRT, le fichier de la radicalisation.
Il y aurait actuellement 22.000 personnes dans ce fichier, dont une partie en veille. Il y a aujourd'hui 8.000 fiches actives, c'est-à-dire 8.000 personnes surveillées. Mais les moyens des renseignements ne sont pas infinis. Les policiers s'appuient surtout sur des écoutes ou des visites domiciliaires pour surveiller ces individus.
Sans élément tangible ou passage à l'acte, impossible de traduire ces personnes en justice. Xavier Raufer est criminologue, directeur d'étude du pôle sécurité/défense du Conservatoire national des arts et métiers, et enseigne à l'École militaire. Selon lui, il faudrait "faire attention à moins laisser rentrer en France des individus jeunes et de sexe masculin, provenant de pays en guerre, et qui peuvent être dangereux et aguerris".
On a plus de 50.000 tchétchènes en France
Xavier Raufer, criminologue
"On a plus de 50.000 Tchétchènes sur le territoire français. Qu'on accepte des femmes ou des personnes âgées à titre humanitaire c'est bien, mais n'oublions pas la guerre très longue qui a eu lieu là-bas. Il y a des individus sur le sol français qui posent problème, souvenez-vous de Dijon il y a quelques mois. Il y a deux ans, un Tchétchène a poignardé des gens à côté de l'Opéra de Paris, on a quand même beaucoup de problèmes".
"Le critère est celui du passage à l'acte. Ce qu'il faut repérer, ce sont les signaux faibles du passage à l'acte. Quand vous voyez des gens qui négocient le prix d'une kalachnikov dans une cité ou qui vont faire des repérages devant la porte de Charlie Hebdo, ce sont les signes d'un passage à l'acte."
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