Peut-on parler d'une affaire "Merah-bis" au lendemain de l'attentat perpétré mercredi 7 janvier contre le journal satirique Charlie Hebdo à Paris par deux hommes armés ? "Nous sommes dans cette perspective", répond le criminologue Xavier Raufer.
Cela fait plus de six mois que je mets en garde contre l'obsession sur les gens qui partent en Syrie ou qui reviennent d'Irak
Xavier Raufer
"Cela fait plus de six mois que je mets en garde contre l'obsession sur les gens qui partent en Syrie ou qui reviennent d'Irak", affirme-t-il. Il dénonce "une sorte de climat d'hystérie entre certains médias en continu, des dirigeants politiques et des gens de la police et du Renseignement".
Xavier Raufer fait remarquer que le massacre n'est pas venu de là, mais "d'un tout petit groupe d'individus (...) qui semble avoir été ignoré en dehors du concept d'organisation". Il rappelle que contrairement cette organisation qui a prévalu dans la préparation des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, on se trouve cette fois "face à quelque chose qui relève de la micro-secte", ce que l'on appelle "un délire à plusieurs" en psychiatrie. Il cite Mohamed Merah et son frère, mais aussi l'extrémiste de droite Anders Behring Breivik (auteur d'un carnage en Norvège en 2011) et sa mère.
Quand on regarde la menace lointaine, on oublie fatalement ce qui est à nos pieds
Xavier Raufer
"Il y a eu une sévère erreur de diagnostic en ce qui concerne l'évaluation du danger en France", regrette le criminologue. "Quand on regarde la menace lointaine, on oublie fatalement ce qui est à nos pieds", ajoute-t-il.
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