L'annonce fait quelque peu désordre. Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, a reconnu mardi 5 juillet qu'une centaine de personnes détenaient un port d'arme alors qu'elles sont inscrites au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Le ministre d'État l'a fait savoir lors de son audition devant la commission des lois du Sénat dans le cadre de l'examen du nouveau projet de loi antiterroriste.
Cette déclaration intervient peu après l'attentat raté du 19 juin sur les Champs-Élysées à Paris. "La personne qui voulait commettre cet attentat était inscrite au fichier S et était, en même temps, détentrice d'armes de manière tout à fait légale. C'est un signe de dysfonctionnement", déplorait-il dans un entretien au Figaro. Cependant, la fiche S et le fichier FSPRT sont deux documents bien distincts.
Au mois d'octobre 2016, selon un bilan du Journal du dimanche, le fichier FSPRT contenait 15.000 individus. Il a la particularité de cibler les personnes surveillées pour leur appartenance à la mouvance islamiste radicale. Depuis mars 2015, date de sa création par un décret au Journal officiel, le fichier est notamment utilisé par la Direction générale de la sécurité intérieure. Il est aussi alimenté, comme le rapporte Numerama, par les signalements faits au Centre national d’assistance et de prévention de la radicalisation via le numéro vert (0800.005.696) et le site stop-djihadisme.gouv.fr.
Comme le souligne Le Monde, le fichier FSPRT est considéré comme étant "plus pertinent" que celui des personnes recherchées (FPR) dans lequel figure la sous-catégorie des fiches S. En effet, les fichés S ne le sont pas forcément pour des problèmes de radicalisation islamiste, comme le démontrait une affaire visant un journaliste de Taranis News.
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