Les auditeurs de RTL sont nombreux à m’écrire pour s’agacer du mauvais usage de certains mots par les journalistes, eh oui. "Bonjour Muriel, m’écrit Marie-Laure, de Paris. Tout l'été, sur RTL et ailleurs, les journalistes ont évoqué la grossesse et l'accouchement de la femelle panda du zoo de Beauval". Marie-Laure s' "interroge quant à l'utilisation de tels termes concernant un animal".
Évidemment, pour un animal, on parle de gestation et non de grossesse. Et l’accouchement est un terme réservé aux humains. Pour les animaux on parle de mise bas. Il y a aussi pour certains mammifères de la ferme des termes plus précis, formés d’après le nom des petits : pouliner pour une jument, vêler pour une vache, agneler pour une brebis.
Mais, puis-je vous avouer une chose, amis des mots ? Quand c’est un animal familier qui a des petits, si c’était ma chienne, par exemple (coucou Fifi !), eh bien je dirais sans doute qu’elle accouche. Pourquoi ? Parce que nous avons tendance à considérer nos animaux comme des membres de la famille, donc à pratiquer un peu ce qu’on appelle "l’ anthropomorphisme". C’est sans doute ce qui s’est passé pour la femelle panda. D’ailleurs il a aussi été question du "bébé panda" et de sa "maman". Ces bestioles sont si craquantes qu’on en parle comme on parle des humains, et tout compte fait, ce n’est pas si grave.
Dans un autre domaine, Dominique et Guy "en ont ras de bol, m’écrivent-ils, d'entendre les journalistes, parler de wagons quand il s’agit du transport de personnes. Les wagons, c’est pour les bestiaux et les marchandises ; pour les voyageurs ce sont des voitures." C’est vrai, ce sont les termes exacts, ceux qu’utilisent les professionnels, explique Larousse.fr, tout en reconnaissant que "dans l'usage courant, on emploie souvent wagon pour voiture ".
Plus grave, selon moi (mais chacun a ses marottes, en matière d’erreurs de langage !), cette mauvaise habitude, soulevée par un autre Dominique, qui, lui, se plaint d’entendre trop souvent parler de "taux d’alcoolémie" et de "températures chaudes ou froides". Il a raison. L’alcoolémie, si je prends la définition du Petit Robert, c’est le "taux d’alcool dans le sang". Par conséquent, le "taux d’alcoolémie", est un gros pléonasme. Donc, "en France, l’alcoolémie (et non "le taux d’alcoolémie") ne doit pas dépasser 0,5 g/l".
C’est un peu la même chose pour les températures qui, eh non, ne peuvent être ni chaudes ni froides. Pourquoi ? Eh bien, le mot température désigne le degré de chaleur : évidemment le degré de chaleur ne peut pas être chaud. Ni froid. Donc une température ne peut être qu’élevée, ou basse, pas chaude ou froide. Allez hop, application au prochain bulletin météo !
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