Hier, nous épinglions les fautes des journalistes, aujourd’hui, nous passons à d’autres souffre-douleurs. Si vous aimez la pêche, je vous avais trouvé un camarade. L’un des futurs présumés candidats à la présidentielle commence son livre-programme, publié cette semaine, par des mots forts sur sa passion pour ce sport de patience.
Les tout premiers mots du livre – ce qu’on appelle l’incipit – sont : "J’ai pêché, je le confesse… Pêché d’orgueil, pêché d’arrogance…" . Personnellement, j’ajouterais "péché contre l’orthographe", car l’auteur a écrit pêché comme pêcher un poisson, et justement pas comme un péché d’orgueil ou d’arrogance.
Oui, c’est le livre d’Éric Zemmour dont je parle, qui a été épinglé cette semaine par Lilia Hassaine, l’une des chroniqueuses de l’émission Quotidien de Yann Barthès. Au passage, cette jeune femme est écœurante, elle a tout : à 30 ans, elle fait partie des derniers auteurs en lice pour le Goncourt 2021, elle est belle comme le jour qui se lève au printemps, et en plus, voilà qu’elle est bonne en orthographe… é-cœur-ante !
Pour revenir aux verbes pécher et pêcher, le verbe pécher avec un accent aigu sur le premier E, vient du latin peccare, qui veut dire "commettre une faute"… Dans la même famille, on trouve la peccadille, qui est une toute petite faute. Et une faute, c’est bien ce qu’il a commis là, M. Zemmour, car pêcher, comme il l’a écrit, avec un accent circonflexe sur le premier E, vient, lui, du latin piscare, de piscis, "le poisson", qui nous a aussi donné la piscine et la poissonnerie et qui veut dire… bien, pêcher des poissons, quoi.
Alors, je le dis sans cesse, ne pas faire de fautes du tout, c’est im-po-ssible. Mais quand on publie un livre, on embauche un correcteur, saperlipopette. Vous allez dire que je prêche pour ma paroisse, mais franchement, CQFD : des fautes de cette dimension, dans un livre, c’est honteux. Et pourtant ce n’est pas si rare, me direz-vous…
En effet, malheureusement. Et tenez, pour taper de l’autre côté de l’échiquier politique (pas de jaloux), j’avais épinglé, dans mon livre Au bonheur des fautes, l’opus vengeur que Valérie Trierweiler avait écrit après sa rupture d’avec François Hollande, Merci pour ce moment. Il était farci de coquilles.
Je me souviens notamment d’un inquiétant François Hollande, dont elle écrit qu’il "sert autant de mains qu’il le peut". SERT, du verbe servir, au lieu de SERRE, du verbe serrer. Il les sert sur un plateau, les mains ? Cuisinées au beurre, avec de l’ail et du persil, comme des escargots ? Bref, en un mot comme en mille et un, embauchez des correcteurs ! Le livre d’Eric Zemmour s’intitule La France n’a pas dit son dernier mot. Je ne sais pas quel est ce dernier mot, mais espérons qu’il soit… sans faute !
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