Noyade : pourquoi le nombre de morts depuis le début de l'été est alarmant

Ces chiffres à peine croyables en plein milieu de l'été. Entre le 1er juin et le 23 juillet, près de 200 personnes sont mortes par noyade. Il s'agit d'un bond de 45% comparé à la même période l'an dernier qui s'explique notamment par l'imprudence de certains baigneurs.

À Paris, de nombreux jeunes s'adonnent à des baignades illégales, dans le canal Saint-Martin, par exemple. Chaque jour à 14 h, une bande de copains en classe de quatrième se retrouve pour plonger la tête la première. Ni l'amende de 15 euros ni les risques de noyade dus au courant ne leur font peur. 

"Hier, il y avait la police, mais on est partis. Ils ne nous ont pas embêtés. Il fait chaud, on veut profiter de la fin d'année, de nos amis. Et vu qu'on n'a pas de piscine, on vient ici !", a confié l'une d'entre eux au micro de RTL.

Les jeunes n'hésitent d'ailleurs pas à sauter d'un pont de cinq mètres de hauteur, en guise de plongeoir. "Faut pas sauter dans l'eau, garçon !", ont tenté d'alerter certains passants. "Tant qu'on n'avale pas la tasse, ça va. On n'a qu'une vie, il faut profiter !", a répondu l'un des adolescents qui compte bien revenir s'amuser dans les prochains jours, inconscient du danger.

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Si les morts noyés sont plus nombreux cet été, c'est aussi à cause des conséquences de "la chaleur en France", a expliqué Morgan Boutbien, responsable développement et promotion de la Fédération française de sauvetage et de secourisme, invité de RTL ce samedi 2 août. 

"Vous avez forcément, avec cette météo, des lieux qui sont utilisés pour des baignades alors qu'ils ne sont pas forcément surveillés comme des lacs, des rivières ou des plans d'eau", a-t-il précisé.

Selon ce spécialiste, "la faible capacité en France à savoir bien nager" est aussi en cause et "il faut vraiment qu'on renforce les dispositifs gouvernementaux pour avoir une aisance aquatique encore plus développée", a-t-il conclu.