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Les actualités de 18h - "Gilets jaunes" : comment le pouvoir a vécu cette journée de mobilisation
L'Élysée et Matignon qualifient d'intolérables les violences qui ont émaillé le cortège parisien, samedi 24 novembre. Mais le pouvoir reste ouvert au dialogue avec les "gilets jaunes".
"Rends l'ISF, Manu imposteur"... La colère des "gilets jaunes" dépassent largement la hausse des prix du carburant
Crédit : FRANCOIS GUILLOT / AFP
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Les scènes de guérilla qui se sont déroulées sur les Champs-Élysées en marge du rassemblement des "gilets jaunes", samedi 24 novembre, ont été scrutées de près par Matignon et l'Élysée. Ces violences, intolérables pour l'exécutif, étaient cependant prévisibles. Le pouvoir estime que les forces de l'ordre ont parfaitement bien fait leur travail.
Aux yeux de Matignon, Marine Le Pen porte une grande part de responsabilité dans les échauffourées de ce samedi. Évoquer les Champs-Élysées comme lieu de rassemblement est irresponsable de la part de quelqu'un qui prétend exercer les plus hautes fonctions, estime notamment un proche d'Édouard Philippe.
D'autres éléments inquiètent les autorités : la diffusion d'adresses personnelles de députés ainsi que les tentatives d'intrusion et d'intimidation au domicile de certains élus. L'irruption d'un commando dans la propriété d'une députée de l'Aude dans la nuit de vendredi à samedi a particulièrement choqué le pouvoir. Mais ces débordements ne disqualifient pas pour autant le mouvement des "gilets jaunes", rassure un conseiller de Matignon.
À écouter également dans ce journal :
- "Gilets jaunes" : un "acte 2" moins mobilisateur au niveau national. À 15 heures, près de 81.000 manifestants étaient dénombrés à travers la France, contre 244.000 la semaine dernière à la même heure, a déclaré le ministère de l'Intérieur. Huit personnes ont été blessées (dont 2 gendarmes), contre 106 la semaine dernière, a-t-on ajouté de même source. Il a été procédé à 35 interpellations, et 22 gardes à vue.
- Paris : des milliers de personnes ont défilé samedi 24 novembre dans les rues de la capitale pour dire "stop" aux violences sexistes et sexuelles, réclamant la fin de "l'impunité des agresseurs" et "des moyens financiers suffisants", à l'appel du mouvement citoyen #NousToutes.
- Près de 500 personnes, dont des policiers, ont participé samedi à Paris à une "marche blanche" en souvenir de Maggy Biskupski, la policière devenue l'une des porte-voix du malaise des policiers fin 2016, qui s'est suicidée le 12 novembre avec son arme de service, a constaté une journaliste de l'AFP.
- Coupe Davis : la France a réduit l'écart à 2-1 contre la Croatie en finale de la Coupe Davis grâce à la victoire en double de Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert face à Mate Pavic et Ivan Dodig en quatre sets (6-4, 6-4, 3-6, 7-6 (7/3)) après plus de 3h30 de match, samedi à Lille.
