Après l'attaque de Viry-Châtillon en octobre 2016, elle était devenue le visage des policiers en colère. Le symbole d'une police à bout. Maggy Biskupsk, la présidente de l'association Mobilisation des policiers en colère (MPC), a été retrouvée morte chez elle dans les Yvelines lundi 12 novembre, après s'être probablement suicidée avec son arme de service.
L'association qu'elle présidait avait vu le jour au lendemain de l'attaque de policiers au cocktail Molotov dans l'Essonne. Deux gardiens de la paix y avaient été gravement brûlés, déclenchant un mouvement de fronde dans les rangs des forces de l'ordre.
Âgée de 36 ans, Maggy Biskupski était membre de la brigade anti-criminalité (BAC) de nuit des Yvelines. Si elle avait toujours "plus ou moins rêvée d'être flic", elle avait d'abord été assistante de direction dans les Ardennes. C'est un reportage visionné il y a une dizaine d'années qui a fait office de déclic. "Je me suis dit pourquoi pas moi (...) J'ai eu du mal parce que j'avais trop de diplômes (...) Je n'ai jamais regretté", racontait-elle sur France 5 en janvier dernier.
J'ai choisi un combat que je suis fière de mener
Maggy Biskupski
"J'ai choisi un combat que je suis fière de mener. C'est important car ça ne concerne pas seulement la police nationale, mais votre sécurité à tous", soulignait Maggy Biskupski. Elle avait notamment déploré le manque de mesures concrètes pour empêcher les nombreux suicides dans la police. "On est à 50 suicides par an depuis 10 ans", regrettait-elle.
Pour avoir exprimé le mal-être et la colère des policiers dans les médias, à visage découvert, elle était tout comme trois collègues, visée par une procédure de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour "manquements" à son devoir de réserve.
Une enquête a également été ouverte ce mardi 13 novembre afin de déterminer les circonstances précises de la mort de cette gardienne de la paix. Elle a été confiée à la sûreté départementale des Yvelines.
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