Le "convoi de la liberté" s'exporte du Canada vers l'Europe. Après les Pays-Bas (à Leeuwarden) et l'Allemagne (à Schwerin) la semaine dernière, Bruxelles et Paris devraient être touchés ce week-end.
Le "convoi de la liberté" est un mouvement de regroupements de convois de camions, qui ont traversé les provinces canadiennes jusqu'à Ottawa, capitale du Canada. Le but initial est de protester contre l'obligation vaccinale pour entrer sur le territoire par voie terrestre. Une obligation qui pénalise les chauffeurs routiers non vaccinés.
Depuis l'arrivée du convoi à Ottawa le 22 janvier, la ville est paralysée et le maire à déclaré l'état d'urgence lundi. En presque trois semaines, le mouvement à évolué : à la revendication de base s'est ajoutée la demande de la démission du Premier ministre canadien, Justin Trudeau.
Une évolution qui n'est pas sans rappeler celle qu'a connu le mouvement des gilets jaunes, qui a débuté en France en 2018, et dont le but premier était de contester la hausse des prix du carburant. Les revendications s'y sont également élargies : amélioration du niveau de vie des classes populaires et moyennes, démission du président de la République Emmanuel Macron, rétablissement de l'impôt sur la fortune et instauration du référendum d'initiative citoyenne.
Le "convoi de la liberté" est une inspiration pour les anti-passe et les antivax d'autres pays, comme la France, secoués aussi tous les week-ends par des manifestations contre les mesures sanitaires déployées face au Covid-19.
Des convois du même type que celui d'Ottawa s'organisent en France et devraient partir dés ce mercredi vers la capitale. Ils partent de Bayonne, Perpignan ou Nice pour une arrivée prévue vendredi vers 20 heures. Un des porte-parole du mouvement appelle clairement à bloquer Paris pour ensuite négocier avec le gouvernement la levée des restrictions sanitaires et la baisse du prix de l'énergie et du carburant. Une dernière revendication qui nous renvoie plus de trois ans en arrière avec les "gilets jaunes".
À l'instar du mouvement qui a débuté en 2018, l'action des convois s'organise sur les réseaux sociaux. Un groupe Facebook créé le 26 janvier regroupe déjà 276.000 membres. On y trouve également des "gilets jaunes" qui, forts de leur expérience, appellent à un mouvement sans haine (dont le mouvement des "gilets jaunes" avait été entaché). Des photos de ces gilets fluo sont d'ailleurs postées sur le groupe.
Les rues de la capitale pourraient donc être engorgées, non pas de camions comme à Ottawa, mais majoritairement de voitures, du 11 au 13 février. Autre similitude avec le mouvement des "gilets jaunes", la police n'estime pas encore combien de personnes seront présentes. De leur côté, les renseignements territoriaux surveillent les réseaux sociaux.
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