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Conclave sur les retraites : François Bayrou ne veut pas se résoudre à un échec

Une nouvelle réunion entre les partenaires sociaux se tient à Matignon le mardi 24 juin. François Bayrou ne se résout pas à un échec du conclave sur les retraites et espère toujours un compromis.

François Bayrou s'exprime après l'échec du conclave sur les retraites, le 24 juin 2025.

Crédit : Alain JOCARD / AFP

CONCLAVE - François Bayrou ne veut pas se résoudre à un échec

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Les partenaires sociaux sont convoqués, mardi 24 juin, à Matignon par François Bayrou qui ne se résout pas à l'absence d'accord pour le conclave sur les retraites. Le but est de sauver le conclave et de parvenir à un compromis. Les représentants des syndicats encore impliqués sont ceux de la CFDT, de la CFTC et de la CFE-CGC.

Le Premier ministre va essayer de raisonner les organisations de salariés comme les organisations patronales. Le MEDEF est reçu en début d'après-midi avant la CPME mardi soir. Ces rendez-vous pourraient aboutir à de nouvelles négociations ou à un accord prêt à signer.

Il reste deux sujets de crispation. Le premier est la pénibilité pour laquelle la CFDT réclame trois nouveaux critères plus précis : le port de charges lourdes, les postures pénibles et l'exposition à des vibrations. Trop précis, inapplicable et dogmatique, a évacué le MEDEF mardi matin.

Le deuxième blocage concerne les carrières longues. Le patronat veut durcir les conditions d'éligibilité au dispositif. Il permet de partir plus tôt à la retraite si vous avez commencé à travailler avant 21 ans, il est question d'abaisser cette limite d'âge à 18 ans. Les syndicats font de ces deux points des impératifs car ils ont déjà accepté de revenir sur l'âge légal de départ à 64 ans.

Un désaveu cinglant pour le Premier ministre

Un accord pourrait-il être trouvé ? Matignon et le MEDEF se veulent optimistes. Les patrons se disent prêts à des concessions et soulignent que des avancées ont déjà été actées, sur la retraite des femmes par exemple. Côté syndical, on estime que la bataille est perdue d'avance.

François Bayrou ne veut pas se résoudre à un échec, car cela serait un désaveu cinglant de sa méthode. Le Premier ministre considère qu'il "y a toujours un chemin", selon sa formule. "Quand les gens se parlent, ils peuvent tomber d'accord", répète-t-il.

Il utilise cette méthode pour les retraites, mais aussi pour le budget 2026, son autre épée de Damoclès. Si le conclave ne donne rien, les socialistes vont réclamer une nouvelle loi sur les retraites et déposer une motion de censure. Si le conclave ne donne rien, cela veut dire que la nouvelle méthode pour trouver 40 milliards d'euros d'économie n'aboutira pas non plus d'ici la rentrée.

Les échecs de François Bayrou seront autant d'occasions ou de prétextes pour les oppositions pour régler son sort. Voilà pourquoi le Premier ministre joue les prolongations.

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