Conclave des retraites : François Bayrou annonce rencontrer les partenaires sociaux ce matin

Portes qui claquent, chaise vide par intermittence, échange sec sur le trottoir : le "conclave" sur les retraites s'est achevé lundi soir sur un échec après quatre mois de concertation. "Je ne peux pas me satisfaire qu'on échoue si près du but", a réagi ce mardi 24 juin François Bayrou, dans une intervention annoncée très tard. 

Il a ainsi appelé les organisations ayant participé au "conclave" à venir le rencontrer ce mardi matin afin de trouver "une voie de passage". "Je considère que notre devoir est de ne pas baisser les bras et de tout faire pour permettre de dépasser un tel blocage", a-t-il indiqué. La CFDT a annoncé qu'elle se rendra à cette réunion à Matignon. Sur RTL, Michel Picon, président de l'U2P, a quant à lui indiqué que l'organisation patronale n'y assistera pas car "nous ne seront sûrement pas conviés puisque nous n’avons pas participé à cette fin du conclave". 

Dans son allocution, le Premier ministre a par ailleurs tenu a souligné que le "conclave" était "arrivé très près d'un accord historique" et que de "nombreux points d'accord étaient sur le point d'être actés" tel que l'âge pour partir à la retraite à taux plein. "Un accord majeur se dessinait sur un changement de gouvernance des retraites du secteur privé", a ajouté François Bayrou. 

Un "échec monumental"

L'idée d'un "conclave" a été proposée par François Bayrou, le 14 janvier dernier, dans son discours de politique générale. Son objectif ? Chercher à éviter la censure de son jeune gouvernement en faisant une concession au PS. 

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Sous l'œil des macronistes gardiens de la réforme de 2023 qui prévoit le passage à 64 ans de l'âge légal, le Premier ministre a proposé de rassembler les partenaires sociaux pour "rechercher une voie de réforme nouvelle", "sans aucun totem et sans aucun tabou, pas même l'âge de la retraite". Seule "condition" : ne pas "dégrader l'équilibre financier du système" de retraites.

Quatre mois plus tard, "la méthode Bayrou est un échec monumental", a tancé le groupe LFI-NFP dans un communiqué, appelant "tous les groupes de gauche à déposer ensemble une motion de censure". "Le PS doit assumer cet échec et ses dégâts. Il doit montrer l'exemple pour voter au complet la censure", a averti le chef de file LFI Jean-Luc Mélenchon sur X.

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