Noël Le Graët "peut prendre la décision de démissionner", assure à RTL un membre du Comex

L'avenir de Noël le Graët à la tête de la Fédération française de foot semble s'assombrir chaque jour un peu plus depuis ses déclarations à propos de Zinédine Zidane dimanche 8 janvier  ("Je n'en ai rien à secouer" qu'il prenne la tête de la sélection brésilienne, "Je ne l'aurais même pas pris au téléphone" s'il m'avait appelé). 

Auditionné mardi 10 janvier dans le cadre de l'audit lancé après plusieurs accusations de harcèlement sexuel, l'homme de 81 ans a également convoqué en urgence et en personne d'un Comité exécutif extraordinaire de la FFF mercredi 11 janvier à 11h. Il tient certainement à s'expliquer sur la vague d'indignations que ses propos a provoquée, mais aussi sur les récentes accusations de harcèlement sexuel de l'agente Sonia Souid. 

Il faut savoir que ce n'est pas le Comex qui peut le démettre de ses fonctions, mais les membres de l'assemblée fédérale, c'est-à-dire, les ligues, les districts, les clubs professionnels, qui peuvent demander un vote de défiance lors d'une Assemblée générale. Mais Noël Le Graët pourrait aussi décider de démissionner, ce qui n'est pas à exclure selon Éric Borghini l'un des 14 membres du Comex.

C'est sûr que les conséquences sont considérables

Éric Borghini l'un des 14 membres du Comex de la FFF

"Il peut prendre cette décision, pas demain, je ne crois pas, mais en fonction de l'état de l'opinion publique footballistique, explique le président de la Ligue Méditerranée sur RTL. C'est la seule qui compte pour lui (...) En fonction de ce qu'il ressentira de cette situation, en fonction bien sûr du résultat des enquêtes, des audits, des plaintes... il prendra sa décision, qui peut être celle de partir, comme elle peut être celle de rester jusqu'à la fin de son mandat". 

Éric Borghini estime par ailleurs que la sortie de Le Graët sur Zidane était bien "un dérapage, incontestablement. D'ailleurs, j'enfonce une porte ouverte puisque le président lui-même s'est excusé pour les propos qu'il a tenus". "Maintenant, est-ce qu'il avait l'intention de blesser Zinédine Zidane, est-ce qu'il avait une intention maligne derrière la tête ? Je ne crois pas", estime-t-il. 

"Je crois que c'est vraiment une communication non maîtrisée qui a eu un retentissement considérable, conclut Éric Borghini. C'est sûr que ça pose un problème, je ne peux pas dire le contraire. C'est sûr que les conséquences sont considérables".