Cherki, Gusto, Kanté, Thauvin... Le baromètre des Bleus à 7 mois de la liste de Didier Deschamps pour la Coupe du monde 2026

La large revue d'effectif a permis d'obtenir certaines réponses. Au lendemain de la victoire de l'équipe de France contre l'Azerbaïdjan (3-1), Didier Deschamps dispose de plus d'éléments pour réfléchir à la liste de joueurs, pouvant aller jusqu'à 26 noms, qu'il dévoilera mi-mai en vue de la Coupe du monde 2026 en Amérique, prévue du 11 juin au 19 juillet.

S'il y aura encore un rassemblement en mars avec deux matchs amicaux au programme pour faire les derniers arbitrages, le onze 100% renouvelé dimanche 16 novembre à Bakou, en comparaison avec celui qui a décroché jeudi la qualification à la faveur d'un succès contre l'Ukraine (4-0), a permis d'y voir plus clair. En l'état, nous faisons le point sur les dynamiques des Bleus, à sept mois de se lancer dans une conquête estivale d'une troisième étoile.

Sauf catastrophe, ils y seront

Un noyau d'une petite quinzaine de joueurs semblent déjà certains d'être présents et on y retrouve logiquement une bonne partie des titulaires du match contre l'Ukraine. Outre le capitaine Kylian Mbappé, qui flambe en ce début de saison et autour duquel le groupe sera bâti, Mike Maignan a toujours répondu présent dans les buts, héritant notamment du brassard en l'absence du Madrilène.

Du côté de la charnière, trois hommes forts se détachent : Dayot Upamecano, William Saliba et Ibrahima Konaté. Relégué sur le banc depuis une mauvaise prestation contre la Croatie en mars, ce dernier s'est plaint de son statut dans Téléfoot dimanche mais n'a pas totalement rassuré à Bakou. Résultat, il apparaît surtout être une option de rechange en cas de défaillance de l'un de ses deux compères.

Au niveau des latéraux, Jules Koundé n'est pas au mieux cette saison mais dispose de suffisamment de crédit pour encore qualifié d'indiscutable à droite, tandis que Lucas Digne paraît le plus fiable à gauche. Le défenseur d'Aston Villa s'est partagé le temps de jeu avec Théo Hernandez durant la campagne de qualifications de l'automne mais a été aligné sur le match le plus important de chaque rassemblement.

Le secteur le plus faible de la sélection tricolore est incontestablement le milieu de terrain. Diminués en novembre, Aurélien Tchouaméni et Adrien Rabiot n'ont pas à s'inquiéter pour leurs places, quand Manu Koné a les faveurs du sélectionneur.

Devant, on retrouvera Michael Olise, qui peut aussi bien jouer comme numéro 10 qu'en ailier droit. Difficile d'imaginer Désiré Doué et Ousmane Dembélé, Ballon d'or 2025, manquer à l'appel malgré un exercice 2025-2026 pour l'heure décevant.

Ils sont en balance et ont marqué des points

Derrière Maignan, Lucas Chevalier - qui a honoré sa première cape contre l'Azerbaïdjan - et Brice Samba sont établis et ont été convoqués à chaque fois depuis un an.

Pris de vitesse sur l'ouverture du score précoce des Azerbaïdjanais, Malo Gusto s'est repris en sortant une prestation solide, ponctuée de deux passes décisives, et on voit mal qui pourrait le déloger sur le flanc droit.

Il n'est pas le seul à avoir marqué de bons points sur cette trêve, puisque N'Golo Kanté a prouvé qu'il répondait toujours présent lorsqu'il est appelé, avec un abattage remarqué pour ses 34 ans contre l'Ukraine. Et ce, quand Kephren Thuram - pas sélectionné initialement - a su tirer son épingle du jeu en marquant sur corner à Bakou.

Légèrement critiqué après sa sortie de jeudi au Parc des Princes, Rayan Cherki a néanmoins beaucoup tenté et dispose de qualités techniques pour changer le cours d'un match : un facteur qui pourrait bien jouer en sa faveur dans l'esprit du coach tricolore. Idem pour Hugo Ekitike, qui a ouvert son compteur en sélection jeudi après une entrée tonitruante, et Maghnes Akliouche, auteur lui de son premier but international dimanche.

Leurs cas suscitent des interrogations

Il faudra a minima un quatrième larron dans l'axe de la défense française et l'expérience de Lucas Hernandez pourrait bien peser. Reste que le Parisien, revenu en mai d'une blessure aux ligaments croisés ne présente pas encore toutes les garanties.

Dans l'entrejeu, la polyvalence d'Eduardo Camavinga plaît à Didier Deschamps, qui l'a déjà utilisé comme latéral gauche. Mais il est souvent diminué physiquement et Warren Zaïre-Emery revient bien avec le PSG dans le même temps.

La concurrence en attaque est particulièrement rude : contesté pour son manque d'impact, Bradley Barcola a néanmoins plus d'argumenter à faire valoir d'ici à l'annonce de la liste. En revanche, Marcus Thuram a perdu de gros points ces derniers mois, ne parvenant pas à se montrer décisif avec les Bleus.

À tel point que sur le côté gauche, comme dans l'axe, il est contesté, notamment par le buteur de Crystal Palace Jean-Philippe Mateta, qui a un profil unique de joueur de tête en sélection.

Ils sont loin du compte

Il est coutume de dire que les absents ont toujours tort et avec Didier Deschamps, c'est souvent le cas dès le mois de novembre. Depuis qu'il est arrivé en poste en 2012, le sélectionneur a rarement bouleversé son effectif à six mois d'une grande compétition.

Ainsi, l'affaire semble entendue pour Alphonse Aréola, Axel Disasi, Pierre Kalulu, Jonathan Clauss, Clément Lenglet, Adrien Truffert et Loïc Badé au niveau de l'arrière-garde tricolore. Seuls Benjamin Pavard et éventuellement Wesley Fofana, s'il enchaîne à Chelsea, pourraient éventuellement perturber la hiérarchie défensive.

Au milieu, Boubacar Kamara est performant mais part de trop loin, alors que Matteo Guendouzi, habitué de Clairefontaine en 2024, n'entre plus dans les plans. Corentin Tolisso, lui, n'a jamais été dans l'équation.
Pour Florian Thauvin et Randal Kolo Muani, très appréciés de Didier Deschamps, la densité des attaquants semble rédhibitoire pour les imaginer mondialistes. Mais une bonne surprise peut toujours arriver.

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